Commentaire sur le sommaire de Strange Lake par des résidents du quartier Place Ferland

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Mémoire concernant le projet de mine Strange Lake

Ma famille et moi habitons Place Ferland, un quartier de la ville de Sept-Îles. Ce quartier a déjà été le plus gros parc de maisons mobiles au Canada où il y a environ 1200 habitations et 5000 personnes.

Selon la documentation, il y a une distance d’environ 3 km entre l’usine de séparation et Place Ferland.  Je m’inquiète d’une éventuelle infiltration de radon/thoron et/ou de leurs isotopes. Ces gaz pénètrent par des fissures ou par les égouts dans la jupe des maisons mobiles à partir des eaux de la nappe phréatique. Le radon et le thoron sont reconnus pour se transformer en particules dans les maisons ce qui cause leur toxicité. Le gaz radon se décompose pour former des éléments radioactifs pouvant être inhalés par les poumons. Dans les poumons, le radon continue de se décomposer, créant ainsi des particules radioactives qui libèrent de petits éclats d'énergie comme indiqué dans le document suivant :  https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/securite-et-risque-pour-sante/radiation/radon.html

Dans ce document, les risques sur la santé du radon et de ses composantes sont bien expliqués. En effet, « Le radon pénètre dans les poumons avec l’air que l’on respire. Les grandes organisations et les agences de santé internationales ont reconnu que le radon est un agent cancérogène. Il émet un rayonnement radioactif qui peut, à long terme, causer le cancer du poumon.

Le radon est la deuxième cause de cancer du poumon, après le tabagisme. C’est aussi la première cause de cancer chez les non-fumeurs. Au Québec, de 10 à 16 % des décès par cancer du poumon sont associés au radon. Il s’agit de plus de 1000 décès par année. »

Source :https://www.quebec.ca/habitation-et-logement/milieu-de-vie-sain/radon-domiciliaire?gclid=EAIaIQobChMInNrNu-vBggMVzs7ICh2F7wvAEAAYASAAEgIA6_D_BwE

De plus, je pense qu’il faudrait connaître le bruit de fond actuel du thoron et du radon à Place Ferland et qu’un suivi après le départ potentiel de l’usine serait nécessaire afin d’être informés de la situation. Présentement, nous sommes dans l’ignorance du niveau de radon dans nos maisons à Place Ferland. Les Septiliens sont déjà significativement plus impactés par le cancer du poumon que les autres Québécois sans que toutes les causes de cette différence aient été identifiées. Or, le radon est aussi associé à des cancers du poumon.

Citation du Dr Cloutier : « De poursuivre l’évaluation de l’exposition naturelle au radon dans les régions présentant des sols à haute teneur en uranium de façon à mettre en place des mesures préventives avec ou sans exploitations minières.

En ce qui concerne la présence du radon et la contamination de l’air intérieur des maisons, le rapport met en évidence le fait que le niveau de contamination de l’air intérieur par le radon pourrait être accru du fait d’habiter dans une région où la teneur en uranium du sol est plus élevée et que le fait d’utiliser un matériel contaminé par l’uranium pour remblayer les maisons augmenterait également le niveau de radon domiciliaire. »

Source : Rapport et recommandations du groupe de travail sur les projets uranifères de la Côte-Nord https://mail.google.com/mail/u/0?ui=2&ik=fd5d770b7d&attid=0.1&permmsgid=msg-f:1782453917494063726&th=18bc8c64e4bcb26e&view=att&disp=inline  

Dans un même ordre d’idées, par la nature des habitations à faible coût, la concentration de personnes vulnérables et/ou à faible revenu est plus élevée à Place Ferland. Le lien entre ces personnes vulnérables et les problèmes de santé (déterminants de la santé) a déjà été établis au préalable.

« Enfin, les caractéristiques socioéconomiques recouvrent des déterminants comme la scolarité, l’occupation (le fait de travailler ou non), le type d’emploi et le revenu. Ces facteurs constituent la base de ce que l’on appelle le statut socioéconomique des individus. Ils ont une très grande influence sur l’état de santé de la population, soit par leurs effets directs, soit par leurs effets sur de nombreux déterminants tels que les comportements individuels et les milieux de vie. L’appartenance à un groupe social, linguistique ou ethnoculturel peut aussi être associée à des écarts de santé notables (par exemple, l’appartenance à une communauté autochtone). »

Source : https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2011/11-202-06.pdf

Pour conclure, dans le sommaire, le quartier de Place Ferland n’est même pas étudié avant l’arrivée du projet, ni même nommé. Plusieurs éléments tels que la qualité de l’air, la présence de radon/thoron, les aspects socio-économiques du quartier, etc. doivent être soulevés dans une étude. Nous, résidents de Place Ferland, trouvons désolant, irresponsable et inquiétant d’être mis de côté alors que notre quartier occupe une grande proportion de la population septilienne.

Joanne Gagnon-Roy

Marie-Pier Morel

Marc-André Paradis

Kimberly Vigneault

Maxime Lagarde

Ashley Halbot

Cindy St-Pierre

Stéphane Lavoie

                              

Submitted by
Joanne Gagnon-Roy
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Date Submitted
2023-11-28 - 9:55 AM
Date modified: