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Eagle Ridge, Station de ski Marmot Basin
Étude environnementale detaillée (ACEE)
Résumé

Première Partie : Une Proposition de développement d'un télésiège et de pistes de ski sur le chaînon Eagle, à la station de ski Marmot Basin, parc nationale Jasper

Deuxième Partie : Examen par Parcs Canada du rapport sur l'étude environnementale approfondie de la proposition d'aménagement d'un télésiège et de pentes de ski sur le chaînon Eagle, à la station de ski Marmot Basin, dans le parc national Jasper, le 10 décembre 1999

Rapport préparé par :
IRIS Environmental Systems

Rapport préparé pour :
Ski Marmot Basin

20 avril , 2000

INTRODUCTION

PREMIÈRE PARTIE : RÉSUMÉ

  1. Objectifs
  2. Contexte
  3. But
  4. Alternatives
  5. Rapport avec le Plan Enregistré
  6. Augmentation de Capacité Proposée
  7. Programme des Activités de Développement Proposées
  8. Plan des Pistes de Ski et des Pistes en Sous-Bois
  9. Déboisement
  10. Travaux de Terrassement
  11. Élément Important d'Écosystème
  12. Effets Cumulatifs et Effets Négatifs Nets sur l'Environnement
  13. Consultation du Public
  14. Intérêts des Autochtones
  15. Gestion de l'Environnement
  16. Bénéfices pour l'Environnement
  17. Planification d'Urgence
  18. Manques de Connaissances
  19. Besoins en Suivi et Surveillance
  20. Références

DEUXIÈME PARTIE

TABLEAUX

FIGURES

Figure 1 : Plan de Position de la Station de Ski Marmot Basin

Figure 1 : Plan de Position de la Station de Ski Marmot Basin

Figure 2 : Eagle Ridge Chalet Slopes. Montre les Pistes de Ski et les Pistes en Sous-Bois Proposées

Figure 2 : Eagle Ridge Chalet Slopes. Montre les Pistes de Ski et les Pistes en Sous-Bois Proposées

Figure 3 : Eagle Ridge, Eagle East. Montre les Pistes de Ski et les Pistes en Sous-Bois Proposées

Figure 3 : Eagle Ridge, Eagle East. Montre les Pistes de Ski et les Pistes en Sous-Bois Proposées

INTRODUCTION

Ce rapport est présenté dans le but d'offrir aux évaluateurs une vue d'ensemble du projet de Eagle Ridge. Le format est similaire à celui utilisé dans le Rapport principal de l'Étude Détaillée. Il est présenté en deux parties, chacune ayant été préparée de façon indépendante.

La 1ère Partie est un résumé du Rapport principal de l'Étude Détaillée (RED). Ce résumé a été préparé par Iris Environmental Systems à la demande du promoteur, Ski Marmot Basin. L'aide de Parcs Canada et de la CEAA a été sollicitée afin de s'assurer que le format et le contenu du rapport répondraient aux besoins pressentis de la revue. Il est conforme aux recommandations de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale pour la préparation de RED. Le résumé du rapport fournit aux lecteurs n'ayant pas examiné le RED principal le contexte nécessaire pour étudier la 2ème Partie du rapport, une analyse «d'éxhaustivité » préparée par Parcs Canada.

Pour tous les détails et la discussion de tous les aspects du RED, les lecteurs peuvent se référer au rapport principal, dont les copies peuvent être examinées dans les bureaux de Parcs Canada et des agences régionales de la CEAA ou en contactant le bureau de Banff de Iris Environmental Systems au (403) 762-3166.

La 2ème Partie est une analyse de l'éxhaustivité du rapport principal de l'étude détaillée faite par Parcs Canada.

PREMIÈRE PARTIE: RÉSUMÉ DU RAPPORT DE L'ÉTUDE DÉTAILLÉE

1. Objectifs

Le promoteur, Ski Marmot Basin, propose d'installer un télésiège et d'aménager des pistes de ski sur Eagle Ridge dans la station de ski de Marmot Basin, Parc National de Jasper. L'aménagement proposé comprendra :

  • Un télésiège à pince fixe quatre places avec une capacité de 1,744 skieurs par heure, comprenant une gare de départ et une gare de retour et 15 pylônes.
  • Trois pistes de ski déboisées (B, C et D), une piste en chemin ou traverse (A) et des pistes en sous-bois sur Chalet Slopes avec des chemins et des pistes de sous-bois sur Eagle East;
  • Un système de gestion du stationnement, optimisant l'utilisation de parcs de stationnement existants et des améliorations de l'infrastructure associée (principalement la fourniture et la distribution d'énergie électrique).

2. Contexte

La station de ski se situe à 21 Km au sud de la ville de Jasper dans le Parc National de Jasper, Alberta, Canada (Figure 1). Elle s'étend sur 693.8 hectares de terrain loué sur la section nord-est de la Montagne Marmot, dans la Chaîne du Trident des Rocheuses Canadiennes. Eagle Ridge est une crête alpine et subalpine supérieure en forme de péninsule sur le flanc sud du Bassin du Ruisseau Marmot. Ce dernier étant un cirque faisant face au nord-est et situé entre 1600 et 2600 m d'altitude. Eagle Ridge se situe dans les limites données à bail de la station de ski. Le domaine skiable de Eagle Ridge comprend Chalet Slopes sur le versant ouest de la crête (Figure 2); Eagle East sur le versant est (Figure 3); et une portion du domaine skiable, Thunder Bowl, vers le sud-ouest.

La capacité d'accueil actuelle de la station de ski a été établie à 3401 skieurs par jour. Les remontées mécaniques existantes tournent à 50% de leur capacité prévue lorsqu'il y a 3 000 skieurs. La capacité d'accueil de la station de ski passera à 3506 skieurs par jour avec l'aménagement d'un télésiège fixe à quatre places sur Eagle Ridge, ceci étant bien dans les limites de 6,500 skieurs par jour établies en 1981 dans le Plan à Long Terme Enregistré. Doppelmayr Lifts Ltd. de Kelowna, B.C, a préparé un profil et une étude de la remontée mécanique. Une étude sur le terrain a été entreprise par une équipe de scientifiques expérimentés afin de définir les ressources; d'identifier et d'évaluer les impacts potentiels; et de recommander des paramètres de conception différentes ainsi que des efforts d'atténuation pour réduire ou parer aux impacts potentiels.

L'aménagement de nouveaux télésièges et de nouvelles pistes de ski dans un Parc National nécessite une évaluation au niveau de l'Étude Détaillée de l'ACEE. Cette évaluation comprend l'examen des impacts du projet au niveau du site, au niveau régional ainsi que les impacts cumulatifs. Parcs Canada a publié le Cadre de Référence pour guider le promoteur et son équipe de consultants dans la préparation du Rapport de l'Étude Détaillée (RED). Ce Cadre de Référence a été examiné par les groupes d'intérêt clés et peut être trouvé dans le RED. Un programme de consultation du public au niveau local, régional et national a été mené et a donné lieu à des mesures supplémentaires pour la protection des ressources.

La Station de Ski propose d'aménager trois pistes de ski et une piste en chemin dans la section de Chalet Slopes de Eagle Ridge. Ces pistes mèneront les skieurs à Basin Run. Une piste en chemin (piste collectrice) est proposée à la base du domaine skiable de Eagle East, donnant accès au Caribou Chalet. Eagle Ridge comprend du ski naturel et en sous-bois. Cette piste sera également utilisée pour l'évacuation des skieurs et usagers blessés.

Afin de minimiser la déforestation, des pistes en sous-bois sont proposées sur Chalet Slopes et Eagle East. Sur Chalet Slopes, 2.3 ha seront touchés par l'aménagement des pistes et des lignes de remontées mécaniques, alors que 3.56 ha seront en sous-bois. Sur Eagle East, 0.38 ha seront déboisés pour une piste transversale, avec 0.48 ha en sous-bois.

Les caractéristiques techniques du télésiège proposé sont :

Tableau 1 : Caractéristiques Techniques du Télésiège Proposé
Longueur de la piste 1178.4 m.
Élévation verticale 307.7 m.
Contraste 15 degrés
Nb de Sièges 143
Vitesse 2.3m/sec.
Capacité d'origine Max 1,744 pph
VTM/heure 172,200
Temps de remontée 8.5 minutes
Espacement Sièges 16.56 m.
Intervalle entre sièges 7.2 sec
Configuration de la gare de départ Trois Montants
Configuration de la gare de retour Un seul Montant
Emplacement des Freins Gare de départ
Matériau de Construction Acier
Couleur Vert Marmotte
Matériau du Câble Acier tressé, Auto lubrifié
Diamètre du câble 38 mm.
Entraînement Par le Bas 250 kW
Retour Haut
Nombre de Pylônes 15

Les pistes de ski, la ligne de la remontée mécanique et la piste en chemin nécessiteront un déboisement complet. Les pistes en sous-bois seront éclaircies de façon sélective afin de simuler des pistes en sous-bois en forêt claire. Aucune surface de stationnement supplémentaire ne sera nécessaire pour ce projet. Il a été recommandé de mettre en place des procédures de gestion du stationnement modifiées afin d'améliorer l'exploitation des parcs de stationnement existants.

3. But

Le but de ce projet, tel qu'il a été défini par le promoteur, est le suivant :

  • Améliorer la qualité du ski dans la station de ski de Marmot Basin afin de maintenir ses parts de marché face à une compétition régionale directe et en croissance.
  • Répondre au souhait exprimé par les skieurs réguliers en développant un nouveau domaine skiable agréable et un télésiège à quatre places sur le haut de la montagne, et
  • Améliorer l'accès pour les skieurs de niveau intermédiaire et expert à un domaine skiable qui n'est pas facile d'accès avec le système actuel des remontées mécaniques

4. Alternatives

Une discussion complète des alternatives peut être trouvée dans le rapport principal. En résumé, voici celles qui ont été envisagées:

a. N'entreprendre aucun aménagement du domaine skiable ou des remontées mécaniques sur Eagle Ridge dans un avenir proche ;

Rejeté par le promoteur pour les raisons suivantes :

  • Le développement de Eagle Ridge a été spécifiquement approuvé dans le Plan à Long Terme Enregistré;
  • L'optimisation d'une composante importante du domaine skiable (25%) est urgente;
  • Avec une mise en application partielle du Plan Enregistré, les installations et infrastructure ne sont pas équilibrées;
  • La position concurrentielle de la station de ski pourrait décliner entraînant la perte ou l'érosion du tourisme d'hiver à Jasper;
  • L'examen des recommandations de la station de ski pourrait impliquer de longs délais

b. Entreprendre des aménagements différents dans la station de ski ;

L'équipe du projet a identifié trois aménagements de remplacement :

  • Consolider les Remontées Mécaniques sur Caribou Ridge,
  • Améliorer/Remplacer le téléski School House et le Teaching Terrain ou
  • Améliorer la Capacité hors base.

Cette alternative a été rejetée pour les raisons suivantes :

  • Ces aménagements ne sont pas identifiés dans le Plan Enregistré de la Station de Ski.
  • Ces aménagements ne correspondent pas aux objectifs de la Station de Ski pour le moment.

c. Choisir un alignement différent ou choisir une forme ou une conception de télésiège différente pour celui de Eagle Ridge ;

L'équipe du projet a utilisé les critères suivants pour la conception du télésiège de Eagle Ridge :

  • Éviter des sites sensibles du point de vue de l'Environnement ;
  • Facilité d'accès et de sortie du télésiège proposé ;
  • Minimisation des impacts esthétiques dus à la visibilité du télésiège pour les visiteurs du Parc National et la faune.
  • Un télésiège sûr, de haute qualité entraîné depuis la base, et nécessitant peu de maintenance, en accord parfait avec le domaine skiable déjà disponible et venant ajouter aux objectifs commerciaux et de marketing du promoteur.

L'alignement proposé du télésiège minimise l'impact sur l'environnement en maximisant l'efficacité du télésiège en utilisant la conception et l'alignement proposés.

d. Repousser l'aménagement de Eagle Ridge en attendant la révision du Plan Enregistré (1981).

Les bénéfices et inconvénients de cette alternative sont les mêmes que ceux de l'alternative «a ».

L'impact potentiel sur l'environnement de chaque alternative est décrit dans le rapport principal. L'impact potentiel est moindre pour les projets situés dans la station de ski telle qu'elle est développée actuellement.

5. Rapport avec le plan enregistré

Le Plan à Long Terme Enregistré approuvé par le Ministère en 1981 identifie spécifiquement Eagle Ridge comme un site d'aménagement potentiel. Il identifiait les conditions d'aménagement suivantes :

  • « Une capacité ultime de 6 500 skieurs est proposée dans les limites acceptables de l'impact sur l'environnement, tout en respectant les attributs naturels des ressources de Montagne Nationale et permettant d'apprécier ces ressources en plaçant les installations de façon adéquate, en supprimant le bruit et en restant en liaison avec les services de présentation de la nature des naturalistes du parc. »
  • "Les ressources environnementales importantes ou fragiles qui pourraient être affectées par le développement de la station de ski ont été identifiées comme étant les pistes supérieures du Cirque de Marmot depuis Eagle Ridge et tout au tour, y compris Caribou Ridge. Toute proposition de remontée mécanique qui diminuerait la difficulté actuelle qu'ont les humains à accéder à la cime de Marmot Mountain constituerait un impact pour les chèvres et les caribous que l'on ne pourrait pas atténuer."
  • "La Construction de remontées mécaniques doit être entreprise avec des techniques spéciales comme l'utilisation d'hélicoptères, car la construction de routes d'accès par le passé a provoqué des situations d'impact résiduel des plus graves sur l'environnement dans le Marmot Basin. L'aménagement de remontées mécaniques dans le Thunder Bowl et de pistes de ski sur l'arrière de Eagle Ridge doit être entrepris de manière à ne pas perturber les sols saturés et la végétation de saules en voie de stabilisation dans cette région."
  • "La Station de Ski Marmot se trouve dans la région du Parc National de Jasper où beaucoup de gens admirent les vues panoramiques et beaucoup de photographies sont prises depuis les sommets de Whistler Mountain. Il est particulièrement important de ne pas compromettre l'objectif principal des visiteurs se rendant au Parc National de Jasper. L'aménagement de remontées mécaniques, de pistes et autres changements physiques permettant de skier dans la Vallée de Whistler Creek actuellement non perturbée est inacceptable "

L'Évaluation Environnementale Initiale de 1986 n'a identifié aucun impact significatif sur l'environnement, ni de mesures de protection des ressources spécifiques en relation avec la proposition de télésiège de Eagle Ridge. Par contre elle spécifiait que des plans de construction détaillés et une évaluation de l'environnement spécifique au site seraient nécessaires avant le lancement du projet. L'ACEE est devenue le vecteur de cette revue spécifique au site.

6. Augmentation de Capacité Proposée

Les changements de capacités suivants résulteront de l'approbation du projet :

Tableau 2 : Augmentations de Capacité Proposées
Équipement Présent Proposé
Capacité des Remontées Mécaniques 4764 5441
Capacité d'Accueil 3401 3506
Capacité de Stationnement des Voitures et des Bus 4771 5526

L'aménagement des équipements proposés sur Eagle Ridge fera passer la capacité d'accueil de la Station de Ski de Marmot Basin de 3,401 à 3,506 skieurs/jour. Ceci reste dans la limite prescrite par le plan enregistré.

7. Programme des Activités de Développement Proposées

Le programme suivant est basé sur la date hypothétique de démarrage du 1er octobre 2000.

Tableau 3 : Programme de Développement Proposé
Tâche Démarrage Prévu 1er Oct. 2000
Coupe des arbres et des broussailles (pistes de ski et ligne télésiège) Oct-Dec 2000
Coupe des arbres et des broussailles (gare de départ) Oct-Dec 2000
Coupe des arbres et des broussailles (pistes sous-bois Chalet Slopes) Oct-Dec 2001
Coupe des arbres et des broussailles (pistes sous-bois Eagle East) Oct-Dec 2001-2003
Enlèvement des souches n.d.
Enlèvement des arbres et des broussailles pour brûler le site Jan-Mars 2001, 2002
Brûlage des arbres et des broussailles Avril 2001, 2002
Excavation et construction de la gare de retour Jan-Mars 2001
Excavation et coulage des pylônes supérieurs Jan-Mars 2001
Excavation et coulage des pylônes inférieurs Jul-Sep 2001
Excavation et construction de la gare de départ Jul-Sep 2001
Déblais et Remblais gare de départ et Old Road Jul 2001
Montage de la gare de départ Août-Sep 2001
Montage de la gare de retour Mars, Sep 2001
Installation des pylônes Oct 2001
Installation des câbles Oct 2001
Restauration des terres et de la végétation Jul-Sep 2001,2002
Surveillance de plantes rares et sensibles Jul-Sep 2000, 2001, 2002
Travaux de terrassement de Run D vers Basin Run Août 2001
Essais du télésiège Nov-Dec 2001

8. Plan des Pistes de Ski et des Pistes en Sous-Bois

Les pistes de ski ont été conçues sur les critères suivants :

  • Les pistes de ski traversant des terrains boisés doivent suivre le sens de la pente (les pistes qui croisent le sens de la pente sont incommodes à skier et à damer) ;
  • Chaque piste doit présenter un trajet raisonnable allant d'un point de déchargement de remontée mécanique à un point de chargement ;
  • Les pistes doivent pouvoir satisfaire une catégorie de skieurs sur toute leur longueur ;
  • De chaque côté de la piste, une bande de forêt non perturbée au moins aussi large que la piste doit être préservée ;
  • Éviter les pistes donnant sur l'arrière d'un chalet ;
  • Choisir les intersections entre les nouvelles et les anciennes pistes de façon à minimiser les problèmes de congestion et de croisement de trafic ;
  • Profiter de clairières naturelles et de sous-bois pour minimiser le volume de gros bois d'oeuvre à enlever.

Des pistes en sous-bois ont été proposées sur les domaines skiables de Chalet Slopes ainsi que Eagle East. Les pistes en sous-bois sont le moyen d'implanter des pistes pour skieurs experts, tout en évitant le déboisement associé avec les méthodes traditionnelles d'aménagement de pistes de ski. Cela permet l'accès à de belles aventures et des défis sur un domaine non utilisés par les skieurs de plus faible niveau. Un autre avantage est que la disponibilité d'un tel domaine réduit l'utilisation par les skieurs experts des pistes damées qui sont mises à disposition des skieurs débutants ou intermédiaires, réduisant ainsi les risques de conflits ou de collision. Les facteurs pris en considération lors de la conception des zones de ski en sous-bois de ce projet comprennent :

  • Les arbres enlevés pour créer les pistes en sous-bois sont sélectionnés afin de maintenir l'espèce et la structure de la classe de dimension du peuplement original de la forêt.
  • Le domaine skiable est clairsemé pour simuler une forêt adulte et claire.
  • L'espacement pour l'éclaircissement sera en moyenne de 5 mètres. Des clairières naturelles existent avec un espacement de 2 à 20mètres, avec une grande variation dans cette gamme ;
  • Les espaces entre les bouquets d'arbres devraient être décalés de façon à ce que l'on n'obtienne pas des allées droites. Des allées droites et longues pourraient inciter les skieurs à prendre trop de vitesse;
  • Les bouquets d'arbres devraient être de petite taille pour que le plus de terrain possible soit skiable.
  • Les arbres morts tenant à moitié debout et les troncs et branches d'arbre submergés offrant un habitat pour les oiseaux nichant dans les cavités et une source d'alimentation pour les insectes seront protégés lorsque la sécurité pourra être assurée.
  • Les arbres devront être soit complètement enlevés, soit laissés intacts. On évitera d'enlever les branches inférieures pour offrir un passage.
  • Près de la limite de la zone arborée, certains arbres poussent en bouquets serrés et souvent dépendants les uns des autres, et sont connus sous le nom de krüppelholz (littéralement arbres qui ont été estropiés et tordus par le vent et les conditions climatiques). Les bouquets de krüppelholz devront rester intacts.
  • La forêt devra rester intacte dans les zones où le trafic des skieurs est à éviter, comme les zones au sommet de falaises dangereuses et les chemins qui mèneront à des zones de fort trafic ;
  • L'éclaircissement ne doit pas matériellement augmenter la fréquence des avalanches dans les chemins existants, augmenter l'écoulement des chemins existants, ou créer de nouveaux chemins;
  • Des sites de pénétration dans des forêts denses ne doivent pas être transformés en clairières en enlevant des arbres supplémentaires, et
  • Aucun pin à écorce blanche ne sera coupé.

9. Déboisement

Westwood Fibre (Alberta) Ltd. , Ingénieurs Forestiers ont établi un plan de coupe des arbres et ont évalué la qualité marchande des arbres pour ce projet. La valeur nette a été établie grâce au cours moyen de l'exploitation forestière et la valeur des bûches chargées sur le camion, payé par des usines locales comme étant égale ou inférieure à zéro. Le nombre total d'arbres à couper a été déterminé grâce à un recensement effectué sur le site. Un total de 1318 arbres sera coupé sur Eagle East, et 2234 sur Chalet Slopes. Parmi ceux-ci, 124 ont un dhp>24 cm.

Toute la végétation sera coupée droit par des équipes travaillant manuellement avec des scies d'éclaircissage ou à chaîne. Les arbres et les arbustes seront coupés au ras du sol et tronçonnés en segments de 4 pieds de long. Les souches seront enlevées seulement sur la Eagle East Skiway si des déblais et remblais sont nécessaires. Le bois marchand sera emporté par hélicoptère hors de la zone du projet, alors que le bois non marchand >15 cm de diamètre sera tronçonné pour en faire du bois à brûler. Toutes les autres broussailles seront brûlées sur un sire approuvé par Parcs Canada.

10. Travaux de Terrassement

La construction est prévue à la fin de l'été et en automne, et/ou pendant les mois d'hiver afin de minimiser les perturbations au niveau de la faune et de la végétation. Ceci permettra également d'éviter des périodes d'humidité du sol élevée pour la construction et de déplacer l'équipement et les matériaux sur la neige. Le déblai des fondations se fera selon les besoins avec un excavateur à chenilles, une pelle rétrocaveuse à pattes ou des équipes travaillant manuellement. Des mesures appropriées seront prises afin de minimiser l'impact de l'équipement sur la végétation et les sols pendant les étapes de terrassement, de construction et de restauration des terres. Des hélicoptères livreront le béton et les équipements composants du télésiège lorsque nécessaire.

Des modifications du terrain seront nécessaires seulement dans les alentours de la gare de départ et les parcours associés, et à la jonction de Basin Run et de Run D. Des Plans d'Intervention d'Urgence ont été établis pour faire face aux déchets de construction, à la manipulation de la nourriture et des ordures, aux exigences d'obtention de permis de projet, la circulation, à la sécurité sur le site, au logement de la main-d'?uvre, au dérangement des visiteurs du parc, au stockage sans risque des carburants et des produits dangereux, à la retenue des fuites et débordements, au contrôle de l'érosion et aux questions de sécurité.

11. Élément Important d'Écosystème

Dans sa description des ressources de la station de ski de Marmot Basin, le RED principal examine les éléments de l'écosystème, les éléments communautaires et sociaux, et les éléments d'infrastructure pour le projet proposé. Par souci de brièveté, ce résumé se consacrera seulement aux facteurs identifiés comme étant des éléments importants de l'écosystème, et nécessitant de ce fait une étude spéciale, un effort d'atténuation des impacts et une protection. Ces éléments ont été identifiés comme étant :

  • Des moraines riches en silt, ayant tendance à s'épuiser lorsque saturés. S'ils sont perturbés, ces matières pourraient couler ou se déplacer en blocs rotationnels. Dans le cas de ce projet, la gare de départ et les pylônes 1 et 2 sont situés dans l'aire de sédimentation de ces moraines. Des campagnes géotechniques ont été menées au niveau de la gare de départ afin de s'assurer que la conception des fondations soit adéquate.
  • En dessous de l'emplacement proposé pour le gare de départ et la route menant à Paradise Chalet et sur les sections du bas des pistes B et C se trouvent des sites de pénétration avec des sols organiques et des écoulements d'eau sub superficiels à des écoulements en surface. Des saules, comme le saule lisse et le saule de Barratt, sont présents en tant que couche d'arbustes dans des sites de basse altitude alors que beaucoup d'autres sites manquent d'arbustes. Les communautés de pénétration vasculaires sont caractérisées par la présence de mousses abondantes et une couche herbacée avec des plantes. Ces sites ne sont pas considérés comme significatif du point de vue de la botanique mais sont sensibles aux perturbations.
  • Neuf plantes vasculaires classées rares dans la province (Gould, 1999) et trois espèces actuellement sur la liste de surveillance du CIPNA (Centre d'Information sur le Patrimoine Naturel de l'Alberta) ont été observées dans la zone d'étude pour l'aménagement de Eagle Ridge.
  • Le caribou des forêts doit être considéré comme une espèce en voie de disparition dans toute leur aire de distribution géographique dans le Parc National de Jasper. Un déclin drastique de la population (50%) s'est produit dans les deux dernières décennies. Bien que l'on n'ait pu identifier une cause unique pour leur déclin, la protection des caribous et de leur habitat essentiel est une priorité évidente. Les populations de caribous sont considérées stables avec une tendance au déclin.
  • La chèvre de montagne et le grizzli sont des ressources de valeur particulière. La station de ski de Marmot Basin comprend des lieux d'habitat pour les chèvres de montagne, y compris une terre saline nouvellement identifiée l'année dernière. Les grizzlis, bien que visiteurs occasionnels, sont des ressources de valeur. Un protocole spécial a été adopté pour éviter de perturber ces animaux magnifiques en témoignage de l'importance que la station de ski accorde à leur présence.

Le tableau suivant énumère les impacts potentiels, les efforts d'atténuation et les impacts résiduels possibles sur les éléments importants d'écosystème (EIE) suite au projet proposé. Les critères utilisés dans le tableau sont expliqués ci-dessous :

  • Nature de l'Impact : La nature des impacts spécifiques sur les EIE.
  • Magnitude:
    • Un effet négligeable est une interaction qui ne devrait pas nécessiter d'effort d'atténuation.
    • Un effet mineur est une interaction qui nécessite un effort d'atténuation (si défavorable) et qui affecte une population ou une ressource à un niveau local mais ne met pas en danger l'intégrité de la population, qui n'altère pas les caractéristiques physiques dont l'importance a été reconnue ou qui n'altère pas l'utilisation des terres à long terme.
    • Un effet majeur est une interaction qui nécessite un effort d'atténuation (si défavorable) et qui affecte une population ou une ressource à un niveau régional ou très étendu, qui met en danger l'intégrité d'une population ou une ressource ou toute population en dépendant, qui altère les caractéristiques physiques dont l'importance a été reconnue ou qui altère l'utilisation des terres à long terme.
  • Direction:
    • Un impact positif sur l'environnement est une interaction qui met en valeur les ressources naturelles, le caractère ou l'utilisation actuelle des terres dans la zone d'étude.
    • Un effet défavorable atténue les ressources naturelles ou le caractère ou diminue l'utilisation actuelle ou potentielle des terres dans la zone de l'étude.
Tableau 4 : Impacts, Efforts d'Atténuation et Impacts résiduels sur les éléments Importants d'Écosystème (Faune)
Grizzli (Ursus arctos horribilis) statut auprès du CSEMDC : Vulnérable.
Nature de l'Impact :
  • Perturbation potentielle et déplacement de l'habitat,
  • Réduction de la production de la camarine noire.
Magnitude: Mineure
Direction: Défavorable
Efforts d'Atténuation :
  • Mise en place du "Protocole pour Minimiser la Perturbation des Grizzlis pendant les Activités de Construction de la Station de Ski de Lake Louise", sauf les dispositions pour la détention des ours.
  • Construction en hiver pour éviter la période active des ours.
  • Une seule période de livraison du béton et d'installation des composants afin de limiter l'utilisation de l'hélicoptère.
  • Arrêt temporaire du travail lorsque des ours seront observés non loin des activités de construction.
  • Utilisation du bruit pour avertir les ours des activités de construction.
  • Utilisation de radios pour communiquer les observations sur la faune.
  • Utilisation de signalisation et de clôtures pour délimiter l'accès pour le public aux zones de travaux.
  • Choix de pentes faisant face au nord et à l'est pour le déboisement et l'éclaircissement, où l'impact sur la production de camarine noire peut être réduit.
Effets résiduels : Réduction à long terme possible de la production de camarine noire sur les 6.71 ha affectés par le projet.
Caribou (Rangifer tarandus) statut auprès du CSEMDC : Vulnérable
Nature de l'Impact : Perturbation potentielle et déplacement de l'habitat.
Magnitude: Mineure
Direction: Défavorable
Efforts d'Atténuation : Habitat préférentiel évité par les hélicoptères, révision du calendrier des travaux afin d'éviter un contact direct, construction en hiver.
Effets résiduels : Aucun
Chèvre de Montagne (Oreamnos americanus) statut auprès du CSEMDC: non répertoriée
Nature de l'Impact : Perturbation potentielle et déplacement de l'habitat.
Magnitude: Mineure
Direction: Défavorable
Efforts d'Atténuation :
  • Habitat préférentiel évité par les hélicoptères,
  • Révision du calendrier des travaux afin d'éviter un contact direct,
  • Construction en hiver.
Effets résiduels : Aucun
Tableau 4 : Impacts, Efforts d'Atténuation et Impacts résiduels sur les éléments Importants d'Écosystème (Sols et Reliefs)
Sols et Reliefs
Nature de l'Impact : Dommages potentiels pour les sols et les lentilles pergélisol.
Magnitude: Négligeable
Direction: Défavorable
Efforts d'Atténuation :
  • Compresseurs déplacés par hélicoptère ou par routes existantes seulement.
  • Brûlage de la végétation uniquement dans un site désigné.
  • Récupération soignée de la terre végétale à une profondeur de 15 cm et séparation des terres de déblai.
  • Utilisation d'amendement du sol lorsque la terre végétale replacée est de moins de 15 cm de profondeur.
  • Utilisation de barrages de terre ou de sacs lorsque la pente est raide.
  • Création pendant le remblai d'un système de drainage positif pour éloigner l'eau des fondations.
  • Récupération de la végétation et de la terre végétale sur des nattes de gazon lorsque cela sera possible.
  • Enlèvement de remblai de terrassement excessif.
Effets résiduels : Aucun
Tableau 4 : Impacts, Efforts d'Atténuation et Impacts résiduels sur les éléments Importants d'Écosystème (Végétation)
Gares et ligne de remonté mécanique proposées
Nature de l'Impact :
  • Perturbation de plantes vasculaires rares et de point de pénétration significatif du point de vue de la botanique et de communauté de lichens.
  • Introduction d'espèces de mauvaise herbe dans la communauté indigène des plantes.
  • Enlèvement de débris de bois ayant pour conséquence l'assèchement de substratum du sol, la perte de substances organiques, le risque d'érosion du sol, et des changements dans la composition des communautés de plantes.
Magnitude: Mineure
Direction: Défavorable
Efforts d'Atténuation :
  • Construction en hiver et transport des matériaux sur la neige ou par hélicoptère.
  • Signalisation des plantes sensibles et restriction du trafic pédestre ou des véhicules à des chemins signalisés.
  • Pas de construction dans des conditions de grande humidité ou grande sécheresse.
  • Utilisation de nattes de gazon et de restauration des plantes indigènes.
  • Ajout de neige pour protéger la végétation dans les zone de déchargement de la gare de retour.
  • Ski et damage évité lorsque la profondeur de la neige est inférieure à l'équivalent de 40 mm d'eau.
  • Surveillance de sites sensibles pour éviter les perturbations et les changements d'espèces et restriction de l'utilisation si nécessaire afin de protéger les espèces rares et potentiellement significatives.
  • Déplacement du pylône inférieur pour l'éloigner du site prévu à l'origine qui abrite des plantes sensibles et rares. Éviter des changement dans le régime de drainage en dessous du pylône inférieur.
  • Utilisation d'un bassin de lavage en béton sur le parc de stationnement #4. Restauration des zones perturbées en temps opportun.
Pistes de ski proposées
Nature de l'Impact :
  • Perturbation de plantes vasculaires rares et de point de pénétration significatif du point de vue de la botanique et de communauté de lichens.
  • Changement dans les espèces dû au déboisement.
  • Dommages au niveau de la végétation vasculaire et des lits de lichens à cause du scalpage dû aux activités de ski et de damage.
  • Enlèvement de débris de bois ayant pour conséquence l'assèchement de substratum du sol, la perte de substances organiques, le risque d'érosion du sol, et des changements dans la composition des communautés de plantes.
Magnitude: Mineure
Direction: Défavorable
Efforts d'Atténuation :
  • Pistes de Largeur minimum sécuritaire, tout en évitant de couper des pins à écorce blanche.
  • Surveillance de changement dans la composition des espèces et restriction d'accès si le ski et le damage sont à l'origine d'impacts défavorables.
  • Couverture de neige maintenue à un minimum équivalent à 40 mm d'eau au-dessus des plantes rares et des zones de pénétration afin d'éviter le scalpage dû au ski et au damage de la neige. Restauration des zones perturbées en temps opportun.
Zones en Sous-bois
Nature de l'Impact :
  • Déboisement avec changement par la suite dans la composition et abondance d'espèces de plantes de sous-étage.
  • Enlèvement de débris de bois ayant pour conséquence l'assèchement de substratum du sol, la perte de substances organiques, le risque d'érosion du sol, et des changements dans la composition des communautés de plantes.
Magnitude: Mineure
Direction: Défavorable
Efforts d'Atténuation :
  • Éviter les zones de pénétration lorsque c'est possible, pendant le processus de sélection de l'éclaircissage.
  • Éviter de skier sur les zones de pénétration à moins que l'épaisseur de la neige soit à un minimum équivalent à 40 mm d'eau.
  • Surveillance à long terme de la communauté de lichens et utilisations de restrictions si nécessaire pour protéger les populations qui montrent des signes d'impact défavorable. Restauration des zones perturbées en temps opportun.
Impacts Résiduels sur la Végétation :

Des recommandations ont été faites pour minimiser les impacts défavorables potentiels sur des zones environnementalement sensibles comme les sites de pénétrations et les communautés terrestres dominées par des lichens. La surface occupée par les installations : quinze blocs de pylônes de 7m2 et deux gares dont la taille totale est 64 m2, plus le labyrinthe (1050 m 2) et le nouveau tracé de la route (1480 m 2) est relativement petite en comparaison de la surface totale de la station de ski. Les pistes de ski ont été situées dans des zones ou la couverture d'arbre est relativement basse et de ce fait l'aménagement proposé n'entraînera pas une perte substantielle d'arbres.

Déboisement sur les 2.68 ha des pistes de ski et de installation du télésiège ainsi que des bandes forestières dans une zone de 4.03 ha qui sera utilisée pour le ski en sous-bois. Le déboisement affectera 7.6% de la zone du télésiège de Eagle Ridge. Au total, approximativement 3,552 arbres seront coupés ? 3,428 ayant un diamètre de 4 à 24 cm et 124 avec un diamètre de 24 cm et plus. 702 pins lodgepole, 1,920 épinettes blanches et 930 sapins subalpins seront coupés.

Comme expliqué dans la section 3 de ce rapport, on perdra des Épinettes d'Engelmann et des sapins subalpins allant de la taille de jeune plant à la taille adulte à l'endroit de certains pylônes, au niveau de la gare de départ et sur certaines portions des pistes de ski proposées. Ces espèces constituent la couverture d'arbres dominante dans la plupart des zones subalpines inférieures et supérieures et elles sont très communes dans la station de ski de Marmot Basin et dans le Parc National de Jasper.

Certains changements vont vraisemblablement se faire au niveau du microhabitat après la coupe des arbres et en conséquence au niveau de la composition et l'abondance des espèces dans le sous-étage de ces communautés de végétation (tel que c'est expliqué dans la section 3 de ce rapport). La plupart des plantes de sous-étage qui seront affectées par cet aménagement sont communes dans la zone d'étude en dehors des zones où l'on s'attend à des perturbations. Des suggestions d'effort d'atténuation ont été proposées pour éviter ou minimiser l'impact sur les trois espèces rares : la passe pierre, le spin de terre et la glycérie géante de Laponie, qui semblent être très rares dans la station de ski de Marmot Basin.

La coupe d'arbres et de rémanents pour les pistes de ski et les pistes en sous-bois auront les impacts négatifs potentiels suivants :

  • Perte de biomasse et de substances organiques pour la formation du sol et des nutriants ;
  • Perte de source d'alimentation pour les insectes mangeur de bois et les animaux qui se nourrissent de ces insectes;
  • Potentiel d'érosion augmenté.

La coupe d'arbres et de rémanents pour les pistes de ski et les pistes en sous-bois auront les impacts positifs potentiels suivants :

  • Sécurité accrue pour le skieurs
  • Suppression de la végétation verte évitée.

Dans la zone alpine, la végétation ligneuse est très longue à se décomposer. Du bois très vieux et sec peut augmenter les risque d'incendies.

Pour une discussion complète des impacts, efforts d'atténuation et effets résiduels de tous les facteurs inclus dans les éléments importants d'écosystème, veuillez vous reporter au rapport principal.

12. Effets cumulatifs et Effets Négatifs Nets sur l'Environnement

Le processus d'évaluation de l'effet cumulatif comprend l'identification d'éléments de patrimoine naturel potentiellement sensibles dans la zone d'influence d'un projet et l'évaluation de l'impact de ce projet dans le contexte des limites physiques et de temps établies. Dans le cas de l'aménagement proposé de Eagle Ridge, les critères suivants ont été utilisés pour identifier les impacts cumulatifs potentiels;

Tableau 5 : Critères d'Évaluation de l'Impact Cumulatif
VEC's Identifiés Grizzlis, Chèvres de Montagne, Caribou des bois, changement dans la végétation lorsqu'il affecte l'habitat, sols sensibles.
Limites de temps 1997 - 2005
Limites physiques Parc National de Jasper
Limites pour aménagements futures
  • Loi et Règlements des Parcs Nationaux,
  • Bail de 42 ans de la station de ski Marmot Basin
  • Plan à Long Terme Enregistré de la Station de Ski Marmot Basin
  • L'Agence Canadienne d'Évaluation Environnementale (ACEE)
  • Le Plan de Gestion du Parc National de Jasper, et
  • Directives de la Station de Ski (en préparation)

Le point focal pour les impacts cumulatifs se trouve sur l'effet qu'auraient des changements potentiels de végétation sur la réduction de l'habitat des grizzlis et des caribous. L'effet des aménagements passés, présents et futures a façonné les habitats des grizzlis et des caribous, ayant pour conséquence la réduction de l'efficacité de l'habitat du grizzli dans l'Athabasca Valley près de Hamlet of Jasper.

La plupart des aménagements du Parc National de Jasper ont été restreints aux basses altitudes, en particulier dans les limites de l'Athabasca Valley et ses aires tributaires principales. L'Autoroute Yellowhead ; Hamlet of Jasper (la Commune de Jasper) ; le Icefield Parkway ; la plupart des logements commerciaux et services ; et les terrains de camping d'avant-pays du Parc National, les sentiers et aires de pique-nique sont tous situés sur le plancher des vallées Athabasca, Miette et Sunwapta. L'influence de ces aménagements sur l'habitat des grizzlis est résumé dans le projet de Plan de Gestion du Parc National de Jasper. Le nombre et l'échelle des installations pour visiteurs dans et autour de la Commune de Jasper réduit significativement la valeur potentielle des habitats adjacents de grizzlis. Les ours peuvent entrer en contact et conflit avec les humains lorsqu'ils descendent vers des altitudes plus basses quand la nature reverdit au printemps, et pendant tout l'été lorsqu'ils traversent les routes allant vers des destinations de visiteurs un peu plus recluses comme Maligne Lake, Miette Hot Springs, et la Tonquin Valley via la route d'accès de la station de ski ou la route Edith Cavell. Vers le milieu de l'été la plupart des grizzlis commencent à se déplacer vers des endroits de plus haute altitude où ils se nourrissent, bien que, étant très mobiles, ils reviendront vers des régions riches en baies et autres nourritures préférées. Bien que considérés par le CSEMDC comme une espèce vulnérable, la population de grizzlis de Jasper reste stable depuis plusieurs décennies.

Des projets futurs dans la station de ski et ailleurs dans les limites du Parc National de Jasper ne comportent pas de risques d'altérations supplémentaires significatives pour l'habitat des grizzlis et caribous. Au contraire, nos connaissances des nécessités écologiques de ces espèces augmentent sans cesse et permettront d'améliorer la prise de conscience des impacts potentiels des activités et installations humaines dans les Parcs Nationaux des Rocheuses. Des mesures à l'initiative de Parcs Canada porteront l'attention des gestionnaires du parc vers une protection plus coopérative de la faune.

Le projet de Eagle Ridge n'engendre pas d'aménagement supplémentaire de la station de ski Marmot Basin, ni ailleurs dans les limites du Parc National de Jasper. Ce projet respecte et ne change pas la direction générale du Plan à Long Terme Enregistré. Les aménagements futurs dans la station de ski seront sous forme de projets individuels ayant déjà reçu l'approbation dans un plan à long terme approuvé.

La plupart des impacts directs sur l'environnement peuvent être efficacement atténués. L'augmentation du nombre de visiteurs pouvant être attribuée au projet peut être facilement satisfaite avec les installations et services existants dans la station de ski ou dans la commune de Jasper. Le projet de Eagle Ridge peut être réalisé sans augmenter l'infrastructure des services de la communauté et de la station de ski et sans limiter les opportunités d'aménagements futurs de la station de ski.

Pour la planification des cinq à dix ans à venir, l'augmentation du nombre de skieurs se fera à un rythme modéré. Pour offrir une expérience de haute qualité, les aménagements de la station de ski de Marmot Basin seront programmés à des intervalles importants. L'accent des aménagements futurs sera mis l'amélioration de l'expérience de séjour des skieurs dans les limites de la surface actuellement utilisée.

Aucune expansion des installations pour visiteurs du Parc National n'est anticipée pour les environs immédiats de la station de ski. L'amélioration de la gestion de l'utilisation par les humains devrait mettre en valeur, et non dégrader le potentiel d'habitat pour les espèces identifiées par Parcs Canada comme étant de grande valeur y compris les grizzlis, les chèvres de montagne et les caribous des bois.

Une expansion supplémentaire des installations dans la commune de Jasper et les alentours sera sérieusement freinée et sujette à des limitations d'ordre législatif. Les aménagements futurs de la station de ski Marmot Basin seront guidés par le Plan à long Terme Enregistré et par les recommandations de Parcs Canada actuellement en préparation. L'expansion d'installations commerciales pour visiteurs l'accueil dans la station de ski Marmot Basin n'est pas nécessaire pour assurer la croissance prévue du nombre de visiteurs. La capacité des installations, y compris les restaurants et logements, peut faire face aux besoins prévus pour le nombre de visiteurs attendus dans la période de planification.

En effectuant le plus de travaux de construction possible pendant les mois d'hiver, le potentiel d'impact sur la faune sera minimisé. Le déboisement et les travaux de fondation pour la gare de retour et pour huit des 15 pylônes peuvent être effectués pendant les mois d'hiver en utilisant les méthodes de construction sur la neige qui ont été appliquées avec succès dans la station de ski Sunshine Village pendant la construction du télésiège Goat's Eye. La mise en application d'un protocole permettant d'éviter les risques de perturbation ou de rencontre avec les grizzlis réduira le potentiel d'impacts résultant de perturbations répétées.

L'utilisation en hiver de Eagle Ridge et des éléments non construits du Plan à long Terme Enregistré n'a aucun impact potentiel sur les modèles d'efficacité de l'habitat qui sont développés par Parcs Canada.

Impacts Négatifs Nets sur l'Environnement

En plus de s'intéresser à l'évaluation de l'impact cumulatif, ce rapport doit également se pencher sur la mise en application des directives du Ministère du Patrimoine, annoncées en juin 1998, et exigeant que tout aménagement dans les Parcs Nationaux du Canada soit «sans impact net négatif sur l'environnement. » Parcs Canada n'ont pas établi de critères spécifiques pour pondérer les impacts résiduels d'un projet et les équilibrer avec la possibilité de bénéfices sur l'environnement, ni de compensations pour déterminer une «mesure » de l'effet net d'un projet sur l'environnement. Les impacts nets sur l'environnement sont le mieux identifiés et évalués au niveau du bail de la station de ski. Maintenir une politique « sans net négatif » sera le mieux réussi du point de vue stratégique au fur et à mesure que les plans à long terme sont revus et mis à jour.

Pour ce rapport, les impacts sur l'environnement qui sont négatifs sont interprétés comme étant les effets directs ou cumulatifs de ce projet qui ont le potentiel de créer des pertes ou des perturbations significatives pour les ressources de l'écosystème. Bien que Parcs Canada ait l'autorité finale pour déterminer la portée des effets de projets ayant lieu dans les Parcs Nationaux, aucun impact direct ou cumulatif potentiellement significatif n'a été identifié par l'équipe du projet d'installation du télésiège et de l'aménagement de pistes de ski proposés sur Eagle Ridge.

13. Consultation du Public

Les éléments principaux des suggestions et réponses données par le public sont les suivants :

  • Plus de 3,423 individus et groupes à travers le Canada ont été identifiés sur la liste de distribution et une trousse d'information leur a été envoyée à propos du RED. Cette trousse d'information comprenait une feuille pour Information/Commentaires, une note expliquant où consulter le rapport et comment s'impliquer dans le processus.
  • Sur les individus de la liste de distribution, 1,016 ou 29% étaient au niveau local (Jasper et Hinton), 2,194 ou 64% étaient au niveau régional (reste de l'Alberta et la Colombie Britannique), 183 ou 5.3% étaient au niveau du reste du Canada et 30 ou 0.8% étaient au niveau international
  • Un total de 107 personnes, y compris 6 représentants de média, ont assisté à la journée portes ouvertes. La couverture par les médias a été minimale.
  • Le communiqué de presse a été distribué à plus de 150 média et groupes d'intérêt à travers le pays. Des publicités payées ont été placées dans les média nationaux et locaux. Des notes de rappel ont été envoyées par télécopieur aux media locaux avant la journée portes ouvertes et des contacts téléphoniques ont été établis. Des prospectus à propos de cette journée portes ouvertes ont été envoyés par la poste au niveau local à Hinton et Jasper et les MAL et députés locaux et régionaux ont été informés de l'heure et du lieu.
  • Un total de 126 feuilles de commentaires remplies a été renvoyée sur les 3,423 et plus distribués, un taux de réponse de 4%. La majorité des réponses venait des zones locales (39 ou 30.9%) et des zones régionales (80 ou 63.4%). Seulement trois réponses (2.3%) venaient de personnes interrogées à un niveau national. Quatre (3%) n'ont pas donné leurs noms et adresses.
  • Sur les 126 feuilles de commentaires remplies, 85 (67.4%) étaient en faveur du projet, 27 (21.4%) y étaient opposés et 14 (11.1%) ne se prononçaient pas.
  • Une copie complète du rapport et des Feuilles d'Information/Commentaires a été envoyée début juin 1999 aux 23 groupes d'intérêt clés, identifiés au cours de l'automne 1998. Des représentants de 13 groupes d'intérêt clés ont assisté à la journée portes ouvertes.
  • Nous avons reçu les feuilles de commentaires remplies provenant de 5 des groupes d'intérêt clés et 3 documents de présentation formelle (Association pour l'Environnement de Jasper, Société pour la protection des parcs et des sites naturels du Canada et Bow Valley Naturalists), représentant 5 autres groupes d'intérêt clés.
  • Onze groupes d'intérêts clés ont fait savoir oralement qu'ils n'avaient pas d'inquiétude à propos de ce projet ou bien qu'ils avaient des inquiétudes à propos des directives restrictives régissant les stations de ski dans les Parcs Nationaux.
  • Des commentaires de la part de plusieurs évaluateurs du gouvernement ont été reçus et des réponses écrites ont été préparées et incorporées à ce rapport.

Les deux tableaux suivants résument les réponses provenant du processus de consultation du public :

Tableau 6 : Distribution et Nombre et Type de Réponse par Origine
Destination des Trousses d'Information Nombre Distribué Nombres de Réponses Nombre en Faveur de la Proposition Nombre Contre la Proposition Nombre sans opinion
Local (Jasper/Hinton) 1,016 39 29 6 4
Régional (AB/CB ; sans Jasper & Hinton) 2,194 80 53 19 8
National (sans AB/CB) 183 3 0 1 2
International 30 0 0 0 0
Inconnu   4 3 1 0
TOTAL 3,423 126 85 27 14


Tableau 7 : Résumé des Réponses Positives par Question
Question Nombres de Réponses Positives Pourcentage des Réponses Positives
Q1: Pensez-vous que le Rapport de l'Étude Détaillée décrive de façon adéquate l'étendue de l'aménagement proposé ? 94 sur 126 74.6%
Q2: Le rapport décrit-il de façon adéquate les ressources de la région et les impacts potentiels de l'aménagement ? 85 sur 126 67.4%
Q3 :La conception et le programme d'aménagement proposés dans la rapport sont-ils efficaces pour atténuer et éviter les impacts potentiels ? 80 sur 126 63.4%
Q4: Les effets cumulatifs potentiels ont-ils été envisagés de façon adéquate? 81 sur 126 64.2%
Q4A: Pour la Communauté de Jasper ? 81 sur 126 64.2%
Q4B: Pour le Parc National de Jasper ? 80 sur 126 63.4%
Q4C: Pour l'écosystème des Rocheuses ? 80 sur 126 63.4%
Q5: Pensez-vous que le processus de participation du public vous a donné une bonne opportunité de participer à l'évaluation de ce projet ? 90 of 126 71.4%

14. Intérêts des Autochtones

Les intérêts des autochtones ne sont pas affectés par cet aménagement. Aucune terre autochtone n'est adjacente à la station de ski et il n'y a pas de ressources archéologiques connues dans ses frontières.

15. Gestion de l'Environnement

L'équipe de gestion du projet pour la station de ski comprend :

Dave Gibson, Vice Président; Damon Kolawachuk, Responsable des Opérations en Montagne; David Day, Responsable de Projet, Iris Environmental Systems, Bureau de Banff.

Toutes ces personnes ont une expérience directe de la conception et de l'installation de télésiège et de l'aménagement de pistes de ski. Tous connaissent bien la gamme d'efforts d'atténuation et les procédures de restauration spécifiées.

La Surveillance environnementale du projet sera assurée par la station de ski et IRIS en consultation avec le Coordinateur chargé des stations de ski de Parcs Canada. Une surveillance périodique sera assurée par le spécialiste de la planification des stations de ski Jim Buckingham et l'équipe du projet de IRIS selon un principe à établir avant la construction.

16. Bénéfices pour l'Environnement

Les possibilités d'obtenir des bénéfices potentiels sur l'environnement sont les suivantes:

  • Augmenter la communication de messages ayant trait au patrimoine lors de l'utilisation d'outils de marketing et de vente afin de promouvoir une sensibilisation accrue et le soutien des valeurs de conservations des parcs. Dans la station de ski, des messages de sensibilisation concernant le patrimoine seront placés dans les logements d'accueil sous forme d'affiche, de panneaux d'interprétation, et de signalisation.
  • Augmenter l'appréciation du patrimoine culturel. La riche histoire culturelle de cette région est intrinsèquement liée à l'escalade de montagne ou au ski. Ces messages seront également communiqués aux skieurs en utilisant les outils décrits ci-dessus.
  • Augmenter la diversité de l'habitat dans les forts denses de sapins-épinettes de la station de ski, qui sinon sont sensiblement isolées des facteurs de changement comme le feu. Bien que l'impact potentiel du changement de végétation sur les espèces classifiées rares ou en voie de disparition par le CSEMDC doive être pris en considération, le changement de végétation dû à l'aménagement de pistes de ski et de pistes en sous-bois aura un effet d'augmentation de la diversité des communautés de plantes et donc l'augmentation de la diversité d'habitat pour la faune.
  • Augmenter les connaissances sur les habitats et mouvements de la faune. Ce projet a déjà contribué à augmenter nos connaissances de l'écosystème du Parc National, y compris l'identification d'un nouvel emplacement de terre saline dans le drainage de Whitlers Creek.
  • Augmenter les connaissances scientifiques et la compréhension des impacts du ski et du compactage de la neige sur les communautés de plantes dans les zones alpines et subalpines supérieures. A l'avenir, une surveillance constante et des projets de recherche appuyés par les quatre stations de ski du Parc National apporteront des informations qui permettront d'améliorer notre compréhension. Cette surveillance permettra également aux responsables des parcs de réduire ces menaces envers l'intégrité écologique des ressources des parcs nationaux.
  • Augmenter les opportunités renouvelables d'apprécier et de jouir du patrimoine du Parc National Canadien.

17. Planification d'urgence

Les mesures de planification d'urgence suivantes seront mise en application :

  • Ce projet sera étalé sur un hiver et un été, afin de réduire le risque de délais dus à une météo défavorable qui pourrait mettre en danger les ressources de l'écosystème, les matériaux et les gens.
  • L'utilisation de réservoir de rangement et de bacs collecteurs permettra d'atténuer les risque de débordement accidentel des carburants. Des matériaux absorbants seront gardés dans chaque aire de rassemblement pour une utilisation immédiate. Des trousses de débordement seront gardées dans tous les sites en activité de travail. Les procédures d'avertissement de Parcs Canada sont bien établies et seront strictement appliquées.
  • La station de ski désignera un Officier de Surveillance de l'Environnement pour coordonner la surveillance sur le terrain et la communication entre Parcs Canada, les entrepreneurs et l'administration de la station de ski. La liaison sera maintenue entre le Coordinateur chargé des stations de ski de Parcs Canada et l'Officier de Surveillance. Ces deux individus ont tous les deux l'autorité d'ordonner l'arrêt des travaux ou de modifier les procédures sur le terrain afin de protéger les ressources naturelles ou d'assurer la sécurité du public.
  • La prévention contre les incendies et les moyens d'intervention seront assurés par le système existant de protection incendie de la station de ski.

18. Manque de Connaissances

Aucun manque de connaissances critiques n'a été identifié pendant l'élaboration de ce RED, par contre certains programmes de surveillance ont été recommandés et établies ci-dessous.

19. Besoins en Suivi et Surveillance

Une série de projets de surveillance des changements dans les communautés de végétation seront établis en consultation avec Parcs Canada pour les sites où se trouvent des communautés de plantes considérées comme à risque. Des renseignements de base seront rassemblés lors de l'été précédant la construction et surveillés à des intervalles à établir en accord entre Parcs Canada et la station de ski Marmot Basin. Il est suggérer de faire cette surveillance une fois par an ou deux fois par an pendant au moins 10 ans après l'aménagement. Les détails précis du programme de surveillance seront établis en fonction des espèces et des sites, en consultation avec les représentants de Parcs canada. Les projets effectueront la surveillance de :

  • L'impact du ski et du damage (en utilisant des photoplaceaux permanents et/ou le prélèvement de quadrats), du déboisement sur la végétation sensible y compris les communautés terrestres dominées par les lichens et dans les zones de pénétration. La viabilité des tapis de lichen des caribous sera particulièrement surveillée à long terme afin de déterminer les effets des niveaux accrus d'isolation et de l'augmentation des activités de ski et de damage.
  • L'impact du ski, du damage et du déboisement des communautés de végétation pour lesquelles on a enregistré l'existence d'espèces de plantes rares.
  • L'impact du ski, du damage et des tontes de maintenance sur les pentes convexes et les terrains en bosses et creux qui sont sujets au scalpage et au cisaillage afin de prendre des mesures appropriées pour qu'il n'y ait pas de dommages supplémentaires.
  • L'établissement et le succès à long terme de toutes les espèces de plantes rares transplantées et/ou ressemées.
  • Le succès des efforts de restauration de la végétation autour des blocs de pylônes et des gares en utilisant les techniques de densité et/ou couverture de la plante.

La station de ski de Marmot Basin continuera de promouvoir et de soutenir la recherche sur les mouvements et habitats de la faune à l'intérieur des limites de la station de ski, en encourageant la surveillance des grands carnivores, des caribous des bois et des chèvres des montagnes se trouvant sur ses terres données à bail, afin de déterminer la nature et l'étendue de l'impact dû à ses opérations sur ces espèces et d'établir les meilleurs moyens d'atténuation de ces impacts.

Une étude de l'avifaune a été menée dans le cadre de ce projet. Pick (1997) a recommandé qu'un Programme de Relevé des oiseaux nicheurs, comprenant un relevé des hiboux, soit mis en place dans le Parc National de Jasper, y compris dans la station de ski Marmot Basin. Cette recommandation est soutenue par Ski Marmot Basin.

Des déblais et remblais pourraient être nécessaires sur la piste collectrice de Eagle East. Si tel était le cas, il faudrait obtenir la permission de Parcs Canada pour ce projet après que toutes les procédures requises aient été suivies.

20. Références

Pour une liste complète des références, veuillez vous référer au rapport principal de l'Étude Détaillée. Veuillez contacter IRIS Environmental Systems par télécopieur au (403) 762-8786 pour toutes informations concernant l'accès au rapport principal.

Les références suivantes s'appliquent au rapport résumé:

  • Achuff, Peter, 1998. comm. pers. Biologiste de Conservation. Parc National de Jasper
  • Gould, Joyce. 1999. Espèces de Plantes d'intérêt spécial. Centre d'Information sur le Patrimoine Naturel de l'Alberta. Protection de l'Environnement de l'Alberta, Edmonton, AB.
  • Leeson, B.F. 1986. Évaluation Environnementale Initiale. Développement à Long Terme de la Station de Ski de Marmot Basin, Parc National de Jasper. Environnement Canada - Parcs. Calgary, AB. 148pp.
  • Station de ski Marmot Basin. Décembre 1981. Propositions à long terme.
  • Peterson, E.B., Peterson, N.M. & K.A. Enns. 1995. Ligne directrices pour la gestion de forets anciennes dans Elk Island, Parcs Nationaux de Jasper, Yoho, Kootenay, Banff et Waterton Lakes. Western Ecological Services Ltd. et Larkspur Biological Consultants, Victoria B.C. Non publié. Rapport pour le Patrimoine canadien, Parcs Canada, Région de l'Alberta.
  • Pick, D. 1997. Étude de l'avifaune de la station de ski de Marmot Basin, Parc National de Jasper, AB.
  • Timoney, Kevin. 1998. Comm. Pers. Consultant en Environnement, Sherwood Park.
  • Wilkinson, Kathleen et Joan Williams. 1998. Végétation et flore dans la station de ski de Marmot Basin: conséquences sur la gestion de futurs aménagements de la station de ski. Non publié. Rapport préparé pour Parks Country Environmental Consultants. Banff.

Examen par Parcs Canada du rapport sur l'étude environnementale approfondie de la proposition d'aménagement d'un télésiège et de pentes de ski sur le chaînon Eagle, à la station de ski Marmot Basin, dans le parc national Jasper, le 10 décembre 1999

Les propriétaires de Ski Marmot Basin souhaitent construire un télésiège quadruple et des pentes de ski sur le chaînon Eagle, dans les limites de leur station de ski, dans le parc national Jasper, en Alberta (Canada). Cette proposition a donné lieu à une étude approfondie, conformément à la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (1992) et à son règlement d'application. C'est la société Rocky Mountain Skiing Incorporated, qui exploite son entreprise sous la raison sociale Ski Marmot Basin, qui est le promoteur de ce projet. À titre d'autorité responsable, Parcs Canada est chargé d'examiner cette proposition; pour ce faire, il a fait appel à l'expertise d'Environnement Canada. Le lecteur trouvera ci-dessous les résultats de l'examen mené par Parcs Canada ainsi qu'une série de conclusions concernant le bien-fondé de la proposition et l'étude approfondie. Enfin, le document renferme des conclusions préliminaires sur l'importance des répercussions écologiques éventuelles du projet, compte tenu des mesures d'atténuation proposées.

À ce stade-ci du processus d'examen et d'évaluation en matière d'environnement, Parcs Canada cherche à établir si l'étude approfondie est suffisamment exhaustive pour les besoins de la cause. C'est l'Agence canadienne d'évaluation environnementale qui se chargera du second examen de l'étude approfondie.

Bien-fondé de la proposition

La Loi sur les parcs nationaux (1988), le plan de gestion approuvé du parc national Jasper (1988), le Plan directeur conceptuel du parc national Jasper (1999) ? c'est-à-dire la version provisoire du plan de gestion révisé ?, les propositions à long terme de la station de ski Marmot Basin (1981) ? maintenant désignées sous le nom de « plan officiel » ?, l'étude d'impact préliminaire de la station de ski Marmot Basin (1986), le bail entre Sa Majesté la reine du chef du Canada et les propriétaires de Marmot Basin et les lignes directrices provisoires à l'intention des stations de ski des parcs nationaux (26 avril 1999) sont les documents de référence ultimes qui ont servi à déterminer le bien-fondé de la proposition.

Parcs Canada a étudié le concept du projet dès que la proposition a été présentée. À l'époque, il est parvenu à la conclusion que le projet envisagé était conforme à la Loi sur les parcs nationaux, au plan de gestion approuvé du parc national Jasper, à la version provisoire du plan directeur révisé du parc national Jasper, au plan officiel de la station de ski Marmot Basin et au bail. Le promoteur a ensuite développé la proposition sans déroger au concept de départ. Les détails du projet et l'analyse environnementale ont permis de dissiper les inquiétudes soulevées dans l'évaluation environnementale initiale. Après analyse, Parcs Canada a établi que le projet s'inscrivait dans les lignes directrices provisoires à l'intention des stations de ski des parcs nationaux.

Par conséquent, Parcs Canada conclut que le projet consiste en une proposition appropriée.

Portée du projet

Ski Marmot Basin décrit comme suit le projet principal : installation d'un télésiège quadruple à raccordement fixe d'une capacité de 1 744 skieurs à l'heure, aménagement de trois pentes de ski et de deux pistes, et éclaircissage de la végétation dans deux secteurs avoisinants.

Les projets interdépendants (c'est-à-dire les autres projets qui sont nécessaires pour réaliser le projet principal) sont les suivants : révision du plan de gestion du stationnement, amélioration de l'infrastructure, y compris le réseau d'alimentation électrique, les systèmes d'alimentation en eau et d'épuration des eaux usées, et modification du tracé d'un sentier de service existant. Le promoteur n'a cerné aucun projet connexe (c'est-à-dire des projets qui deviennent inévitables par suite de la réalisation du projet principal). En outre, Ski Marmot Basin a présenté un résumé des travaux physiques qu'il devra entreprendre dans le cadre du projet, par exemple le damage de la neige, la prévention d'avalanches, le bornage des secteurs hors limite et la construction de logements pour le personnel.

Le promoteur a également fourni une description de l'objectif de son projet en insistant sur son caractère essentiel. Dès le début, il a fait état des diverses solutions de rechange qui s'offraient à lui et des autres moyens à envisager pour réaliser le projet, notamment : n'entreprendre aucun aménagement, procéder à d'autres travaux d'aménagement à la station de ski, choisir un autre tracé ou un autre type de télésiège pour le chaînon Eagle et retarder l'aménagement de cette partie de la station de ski. Le lecteur trouvera d'ailleurs des détails sur ces options dans le rapport sur l'étude approfondie. Enfin, le promoteur a présenté des arguments techniques, financiers et environnementaux pour valider la solution retenue, qui a par la suite été mise en avant comme proposition.

Parcs Canada est d'avis que l'étude approfondie répond aux exigences de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale en ce qui a trait aux éléments à envisager dans la portée du projet.

Portée des facteurs à considérer

Parcs Canada a ébauché un cadre de référence pour la conception, l'élaboration et l'évaluation environnementale de la proposition d'aménagement du chaînon Eagle. De concert avec ses experts-conseils en environnement, Iris Environmental Systems, et avec l'appui de Parcs Canada, Ski Marmot Basin a révisé ce cadre de référence à différentes étapes de l'examen. De plus, il a sollicité la rétroaction des intervenants et tenu compte des commentaires formulés avant d'élaborer le cadre de référence définitif. En novembre 1998, Parcs Canada et Ski Marmot Basin ont approuvé ce cadre de référence, qui a orienté l'évaluation environnementale et l'élaboration de la proposition définitive.

Conformément au cadre de référence définitif, il importait d'examiner rigoureusement, d'une part, tous les éléments typiquement soumis à l'examen environnemental préalable d'un projet de ce genre et, d'autre part, tous les éléments obligatoirement visés par une étude approfondie, tels qu'ils sont définis à l'article 16(2) de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale. De plus, Parcs Canada a inclus dans le cadre de référence dix éléments propres au projet du chaînon Eagle et au contexte particulier d'un parc national. Au nombre de ces éléments, citons les « composantes valorisées de l'écosystème », telles que les panoramas, les plantes rares, les grizzlis, les caribous des bois et les chèvres de montagne. Il était prévu que les composantes valorisées de l'écosystème seraient abordées en détail dans l'évaluation des répercussions possibles du projet. Ces éléments nécessitent une attention particulière à l'étape de la conception du projet, du choix de l'emplacement du tracé et de l'exploitation des installations. La portée des facteurs à considérer varie dans le temps et dans l'espace, selon la nature de la ressource à décrire et à analyser.

Parcs Canada est d'avis que l'information sur la portée des facteurs à considérer est suffisante pour permettre une évaluation satisfaisante des répercussions possibles du projet, compte tenu des mesures d'atténuation proposées.

Description du contexte actuel

Iris Environmental Consultants a rédigé la description du contexte actuel en se fondant sur un grand bassin de renseignements et sur les résultats de nouvelles études de terrain menées sur une période de deux ans. Dans certains cas, l'information recueillie vise une vaste échelle spatiale ? c'est notamment le cas des données sur les espèces itinérantes comme le grizzli et le caribou ? ou l'ensemble des écorégions du parc national Jasper. En revanche, certains éléments d'information ne touchaient qu'une petite superficie ? comme le sol, le drainage et les plantes spéciales. Voici les éléments abordés dans l'étude approfondie :

  • Historique de l'utilisation des terres
  • Climat et qualité de l'air
  • Inventaire et cartographie des ressources biophysiques
  • Géologie, relief et dépôts superficiels
  • Sols
  • Végétation et communautés végétales
  • Hydrologie et bassins hydrographiques
  • Faune aquatique et terrestre
  • Considérations esthétiques et visuelles
  • Dangers naturels
  • Facteurs socioéconomiques et communautaires
  • Installations récréatives et utilisation des terres régionales

Pour respecter le cadre de référence, il fallait décrire les éléments de façon suffisamment pertinente et détaillée pour faciliter l'évaluation des liens de causalité entre le projet et chaque élément à l'étude. Il importait d'analyser les données propres à chaque élément pour déceler les contraintes et les possibilités qui en découlaient. Il fallait aussi obtenir des données propres à chaque site pour cerner les ressources qui subiraient l'influence directe des travaux de construction. La portée des facteurs à considérer et le niveau de détail de l'étude dépendaient du degré d'impact du projet sur l'élément en jeu. Dans certains cas, l'étude et l'analyse ont dépassé de beaucoup la superficie délimitée par l'« empreinte » directe du projet. Il a ensuite fallu décrire les composantes valorisées de l'écosystème et s'employer à trouver des solutions aux problèmes cernés à cet égard.

Une attention très soutenue a été accordée aux dix éléments dont Parcs Canada a fait mention dans le cadre de référence.

Parcs Canada est convaincu que la portée des facteurs à considérer a été adéquatement définie et que chaque élément a été abordé de façon satisfaisante dans l'étude approfondie.

Composantes valorisées de l'écosystème

Dans le cadre de référence de l'étude approfondie, Parcs Canada a fait état de diverses composantes valorisées de l'écosystème. Les voici :

  • les panoramas et les considérations esthétiques;
  • les espèces animales fragiles, leurs habitudes et leurs habitats, particulièrement le grizzli, la chèvre de montagne et le caribou des bois;
  • toute espèce végétale ou communauté végétale importante dont la présence pourrait être découverte.

Dans le cadre de l'étude approfondie, le promoteur s'est penché sur ces composantes et a signalé les liens de causalité possibles entre le projet et chacune d'entre elles. De plus, l'équipe chargée de l'étude a ratissé le secteur en quête d'autres composantes valorisées de l'écosystème; elle n'en a découvert aucune qui soit concernée par ce projet ou cette évaluation.

Les panoramas et le caractère esthétique des installations prévues ont été analysés à faible, à moyenne et à grande distance. Le promoteur a établi que le projet aurait un impact sur les ressources visuelles, mais que des mesures pouvaient être prises pour l'atténuer.

La chèvre de montagne et le caribou des bois fréquentent certaines parties du mont Marmot ainsi que les secteurs avoisinants qui sont propices à leur survie. Certaines parties de leur territoire vital se chevauchent. Le promoteur a découvert que, même si ces espèces pénètrent rarement dans les limites de Marmot Basin, elles fréquentent certains créneaux d'habitat spécialisés, par exemple un dépôt de minéraux qui se trouve à la limite de la station de ski. À l'occasion, les chèvres pénètrent dans Marmot Basin, et, fait surprenant, elles s'approchent assez près du personnel d'entretien estival. En général, toutefois, ces bêtes craignent les humains et évitent les secteurs d'activité humaine. Des pistes et des excréments révèlent que, selon toute probabilité, les chèvres de montagne et les caribous préfèrent circuler sur le chaînon qui domine Marmot Basin, en amont du site devant accueillir le nouveau télésiège et les pentes de ski.

Les grizzlis occupent un vaste territoire dans les parcs nationaux des Rocheuses. Il se peut qu'ils parcourent la majeure partie du mont Marmot ainsi que les vallées et les montagnes environnantes au cours de leurs déplacements. Ainsi, le grizzli fréquente vraisemblablement Marmot Basin, une bonne partie du domaine à bail de la station de ski ainsi que le futur site du télésiège et des pentes de ski. Chaque année ou presque, des employés de Parcs Canada et de la station de ski observent des grizzlis à Marmot Basin. Normalement, il s'agit d'ours itinérants qui explorent ou qui traversent le secteur; il est rare que les grizzlis demeurent dans le secteur pour une période prolongée (ex. : une semaine). Les grizzlis n'ont jamais eu l'habitude de se servir de Marmot Basin comme aire de mise bas, d'accouplement ou d'élevage. De même, le secteur n'est pas considéré comme une zone névralgique que le grizzli occupe de façon prolongée ou répétée.

Les conclusions relatives aux espèces fauniques valorisées, à leurs habitudes et à leurs habitats s'inscrivent dans les observations et les attentes de Parcs Canada à l'égard de Marmot Basin. Bon nombre d'autres espèces animales courantes fréquentent Marmot Basin et les environs en saison, notamment l'ours noir, le wapiti, le cerf, les petits mammifères et les oiseaux. Cependant, abstraction faite de ces espèces, le secteur n'accueille aucun animal et ne renferme aucun habitat faunique digne de mention.

C'est dans le règne végétal que les découvertes ont été les plus étonnantes. Outre la cartographie et la description du couvert végétal de la région, le cadre de référence exigeait que soit mené un inventaire des plantes rares. Les travaux cités dans la proposition seraient entrepris dans les zones de végétation subalpine supérieure et alpine du chaînon Eagle et chevaucheraient la zone de transition. Ces zones de végétation (écorégions) élevées sont considérées comme spéciales et fragiles dans les parcs nationaux du Canada, et il y a toujours une possibilité d'y découvrir des plantes et des associations végétales peu communes. Les botanistes chargés de l'étude ont trouvé huit et peut-être neuf plantes vasculaires classées comme rares à l'échelle provinciale. Deux de ces plantes, l'Antennaria monocephala (antennaire à une seule fleur) et le Carex lenticularis var. dolia (carex à fruits en forme de petites lentilles), sont très peu courantes et ont besoin d'une protection spéciale. Trois des autres plantes peu courantes qui ont été découvertes à l'intérieur du tracé des installations prévues figurent sur une « liste de surveillance » et risquent d'être ajoutées à la liste des plantes rares de l'Alberta.

Détermination des répercussions possibles et stratégies proposées pour les éviter ou les atténuer

Les auteurs de l'étude approfondie ont examiné les éléments énumérés dans le cadre de référence afin de cerner l'impact du projet sur chacun d'entre eux. Ils ont découvert que, dans chaque cas, le projet avait des impacts et qu'il faudrait soit prendre des mesures d'atténuation pour les éviter ou les réduire, soit modifier la conception du projet. Dans la plupart des cas, l'impact était modeste, et les moyens à prendre pour y remédier s'inscrivaient dans les procédures opérationnelles normales ou dans les techniques ordinaires de conception, de construction et d'établissement du calendrier des travaux. Les mesures d'atténuation proposées consistent en des méthodes éprouvées; de plus, le matériel, l'équipement, les connaissances et les compétences requis sont facilement accessibles en Alberta. Voici les éléments qui nécessiteront l'application de ces techniques de construction et d'exploitation normales :

  • Climat et qualité de l'air
  • Relief et géologie
  • Hydrologie et bassins hydrographiques
  • Ressources esthétiques et visuelles
  • Ressources culturelles et paléontologiques
  • Considérations socioéconomiques et communautaires
  • Utilisation des terres et installations récréatives régionales

Le projet pourrait avoir des incidences néfastes sur les éléments suivants : certaines espèces animales et végétales, sol et drainage au terminus inférieur. Pour éviter ou réduire ces répercussions éventuelles, il a fallu envisager des procédures et des stratégies d'atténuation spéciales, qui sont décrites plus bas.

Les ours, tant les grizzlis que les ours noirs, sont considérés comme des espèces ayant besoin d'une protection spéciale pendant des travaux liés à un projet de ce genre. Parmi les techniques proposées, citons la construction en hiver, la rédaction d'un protocole à suivre en cas de conflit avec un ours, la formation des travailleurs à cet égard, des dispositions sur les arrêts de travail, l'imposition de restrictions sur le recours aux hélicoptères, l'introduction de méthodes de dissuasion des ours et la constitution de réseaux de communication entre travailleurs. Il n'est pas prévu que le projet ait d'effet néfaste à long terme sur l'ours noir. Dans le cas du grizzli, il se peut que les travaux d'éclaircissage entraînent un amenuisement des parcelles de camarines noires dans le secteur. Pour réduire ce risque, le promoteur a prévu de réduire au minimum la superficie totale à éclaircir et d'orienter cette activité vers les pentes nord et est afin de réduire l'effet d'insolation. Le lecteur est prié de se reporter à la section sur les effets cumulatifs du présent rapport pour obtenir des détails sur la question.

Le promoteur entend réduire au minimum les effets néfastes sur le caribou et la chèvre de montagne en interdisant aux hélicoptères de voler au-dessus de leur habitat, en évitant tout contact direct avec les bêtes qui s'approcheraient du chantier et en effectuant le gros des travaux de construction en hiver. Comme les chèvres de montagne et les caribous tendent naturellement à éviter Marmot Basin, le projet risque fort peu d'avoir des incidences négatives à long terme sur ces espèces.

Parcs Canada constate que le projet n'est assorti d'aucun programme d'activités récréatives estivales pour les visiteurs. Le promoteur contribue ainsi grandement à réduire les perturbations directes sur la faune et la perte d'habitats sûrs pour les espèces furtives qui fréquentent Marmot Basin et les environs pendant les saisons où il n'y a pas de ski.

Dans tout projet de construction entrepris dans un parc national, il importe toujours de réduire au minimum les perturbations occasionnées à la végétation et au sol. Cette mesure revêt une importance cruciale dans les zones subalpine supérieure et alpine, parce que la remise en état se révèle difficile. Dans le cas du présent projet, il faut également tenir compte d'une difficulté supplémentaire, celle de protéger les plantes rares. Dans cette optique, le promoteur a choisi de modifier l'emplacement du terminus inférieur pour éviter les sols humides et s'éloigner de l'habitat du carex à fruits mentionné plus haut et de la parnassie des marais. De plus, il est conscient de la nécessité de prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas perturber la micro-hydrologie de ce site humide, en vue d'assurer la survie de la communauté végétale unique qui s'y trouve. Ailleurs le long du tracé du télésiège, il sera possible de modifier l'emplacement des pylônes pour éviter les plantes rares. Un botaniste sera présent sur les lieux pour aider au choix de l'emplacement définitif des pylônes. Dans les cas où les travaux mettraient des plantes rares en péril, le promoteur poserait des ouvrages de protection temporaires pendant la période de construction ou transplanterait les végétaux à un site convenable se trouvant dans les environs. Le promoteur insistera pour que les travaux et le transport du matériel se fassent sur la neige pour éviter tout contact avec la végétation de surface. De plus, il a mis en avant des critères concernant l'épaisseur minimale de la neige pour le damage et le ski afin de réduire les risques de cisaillement de la végétation de surface. En outre, le promoteur propose un programme permanent de surveillance de la végétation pour cerner tout changement à apporter aux procédures d'exploitation. Les gros débris de bois seront retirés des pentes, des clairières, des pistes et du tracé du télésiège et éliminés par un moyen prédéterminé. Le bois à brûler sera utilisé dans les campings du parc. L'excédent de terre excavée sera retiré du chantier de construction et éliminé par un moyen préalablement approuvé. Le promoteur élaborera un plan de remise en état pour chaque site où le sol aura été perturbé, et il le mettra en oeuvre rapidement pour réduire au minimum les risques d'érosion. Le programme permanent de surveillance de la végétation permettra de cerner le suivi à faire dans les sites remis en état.

Registre public et apport des autres ministères fédéraux

Le projet d'aménagement du chaînon Eagle a été inscrit dans le répertoire local des évaluations environnementales de Parcs Canada, dans le répertoire national de Parcs Canada et dans l'Index fédéral des évaluations environnementales de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale. Ainsi, à mesure que progressaient les travaux de planification et d'examen, les dossiers du projet étaient soumis à l'examen du public. La plupart des renseignements dont disposent Parcs Canada et le promoteur sont accessibles sous forme d'imprimé et en version électronique. Certains des documents de référence technique ont été déposés dans des bibliothèques et y sont d'ailleurs toujours.

En vertu de l'article 5 de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, Parcs Canada est l'autorité fédérale responsable de l'évaluation environnementale. Conformément au Règlement sur la coordination fédéralede la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale,Parcs Canada a, le 3 septembre 1998, transmis l'aperçu du projet qu'avait préparé Ski Marmot Basin à 17 autres ministères fédéraux figurant sur la liste d'envoi de l'Alberta. Il a également fait parvenir au ministère de l'Environnement et au ministère des Pêches et des Océans l'ébauche du cadre de référence qu'il avait préparé. Parcs Canada a prié chacun des ministères de lui indiquer :

  1. s'il était visé par les dispositions de l'article 5 de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale;
  2. s'il avait des conseils d'expert à formuler en vertu de l'article 12;
  3. s'il détenait un intérêt quelconque dans le projet.

Seul Parcs Canada a signalé être visé par l'article 5 de la loi. Environnement Canada et Ressources naturelles Canada ont tous deux émis des conseils à titre d'experts. La Direction de la protection de l'environnement d'Environnement Canada (Région des Prairies et du Nord) a par la suite participé à l'examen à titre de conseiller expert.

Parcs Canada et le promoteur ont entretenu des rapports étroits avec les représentants de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale. Ils ont ainsi reçu des conseils sur le processus d'examen qui accompagne normalement une étude approfondie.

Programme de consultations publiques, inquiétudes du public et réponse du promoteur

C'est en 1981 qu'ont eu lieu les premières consultations publiques à propos du projet du chaînon Eagle. Le promoteur a ensuite intégré son projet à son plan à long terme, qui a été approuvé; c'est ce plan officiel qui oriente l'aménagement de Marmot Basin depuis.

Les consultations publiques qui ont précédé la planification détaillée et l'évaluation environnementale du projet actuel comportaient trois volets : la planification préalable à la proposition, l'amorce du projet et la sensibilisation générale et, enfin, l'examen public du rapport sur l'étude approfondie. Avec le concours de Parcs Canada, le promoteur du projet a élaboré une stratégie devant étayer son programme de consultations publiques, et il l'a mise en oeuvre principalement avec son cabinet d'experts-conseils, Strategy Plus. Cette stratégie visait essentiellement à :

  1. Tenir les parties intéressées au courant des progrès réalisés dans l'étude approfondie ainsi que des travaux de conception connexes.
  2. Donner aux parties intéressées un moyen de commenter l'étude approfondie en vue de l'aménagement de Marmot Basin.
  3. Organiser des consultations publiques officielles tout au long du processus, évaluer et envisager toute modification à apporter au projet par suite des commentaires reçus et produire un rapport sur la rétroaction et les façons de remédier aux problèmes soulevés.
  4. Travailler en collaboration avec Parcs Canada et administrer un processus ouvert et transparent pour atteindre ou dépasser les normes établies en matière de participation du public.
  5. Consigner et analyser les commentaires du public et présenter un résumé du programme de participation du public afin d'aider Parcs Canada, en sa qualité d'autorité responsable, à évaluer le degré d'inquiétude suscité par le projet.

Étape I - Planification préalable à la proposition

Voici les activités de consultations publiques qui ont été entreprises en 1997 :

  • Sondage auprès des détenteurs de laissez-passer de ski ? Un sondage a été mené auprès de 853 skieurs assidus à Marmot Basin au printemps de 1997. Cet exercice devait permettre au promoteur d'obtenir les vues des skieurs sur les installations, les services, les aménagements requis à l'avenir et les priorités à ce chapitre.
  • Discussions en groupe avec le milieu des affaires ? En juillet 1997, Ski Marmot Basin a organisé une séance de discussions avec des représentants d'entreprises locales pour savoir quelles devraient être, à leurs yeux, les priorités au chapitre de l'aménagement de Marmot Basin et pour connaître les vues exprimées par les entreprises clientes.
  • Communiqué, 17 septembre 1997 ? Ski Marmot Basin a annoncé qu'elle amorçait la planification de futurs travaux d'aménagement à Marmot Basin. Le communiqué a été distribué aux quotidiens, aux hebdomadaires ainsi qu'aux chaînes de télévision et de radio du Centre-Nord de l'Alberta et de la Saskatchewan.
  • Interviews personnelles ? Le promoteur a organisé des interviews personnelles avec 24 représentants d'entreprises des localités environnantes afin de cerner les priorités pour l'aménagement de Marmot Basin et de travailler de façon plus étroite avec eux.

Phase II - Amorce du projet et sensibilisation générale

  • Avis public, 8 septembre 1998 - Parcs Canada a publié un avis dans le Jasper Booster pour annoncer qu'il soumettait à l'examen du public l'ébauche du cadre de référence de l'étude approfondie. Des copies de cette ébauche ont été envoyées à 19 intervenants clés choisis conjointement par Parcs Canada et Ski Marmot Basin.
  • Communiqué, 8 septembre 1998 - Ski Marmot Basin a annoncé sa proposition, soit l'aménagement d'un nouveau télésiège et de pentes de ski sur le chaînon Eagle. Le communiqué a été remis à quelque 298 particuliers, groupes, intervenants clés, journaux, stations de radio et chaînes de télévision.
  • Séance d'information des intervenants et visite des lieux, 15 octobre 1998 - Les 19 groupes d'intervenants qui avaient reçu copie du cadre de référence ainsi que les représentants de cinq autres groupes locaux ont été invités à une visite des lieux à Marmot Basin. Au total, 11 personnes, représentant cinq des groupes, y ont participé. Le promoteur a renseigné les participants sur les progrès accomplis dans la conception et la recherche, leur a remis des copies d'une fiche de renseignements, leur a montré des cartes et des photos, leur a donné des précisions sur les dispositions de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale et le processus d'évaluation environnementale et leur a fait visiter l'emplacement des installations proposées.
  • Programme d'information publique et de sensibilisation, de novembre 1998 à avril 1999 - À l'occasion de réunions organisées par des groupes locaux, Ski Marmot Basin a présenté des exposés et distribué des fiches de renseignements et des fiches de commentaires à remplir. Il a notamment assisté aux réunions de la Jasper Recreation and Culture Board, de Jasper Tourism and Commerce, des enseignants des écoles secondaires premier et deuxième cycles de Jasper, de la chambre de commerce de Hinton et de la Jasper-Yellowhead Historical Museum Society. De plus, le promoteur a monté un présentoir à la station de ski et créé une page Web d'information sur sa proposition, ses travaux de planification et l'examen.
  • Création d'une base de données/d'une liste d'envoi, de novembre 1998 à mai 1999 - Ski Marmot Basin a constitué une liste d'envoi comptant 3 423 noms.

Phase III - Examen public du rapport sur l'étude approfondie, de juin à août 1999

  • Prise de contact avec les intervenants clés, juin 1999 - Le promoteur a téléphoné à 23 intervenants, particuliers et membres de groupes, pour les informer du fait qu'ils recevraient bientôt copie du rapport sur l'étude approfondie ainsi que des fiches de renseignements et de commentaires. Cette documentation leur a été envoyée par messager le 14 juin 1999.
  • Communiqué, 10 juin 1999 - Un communiqué approuvé par Parcs Canada a été diffusé dans les deux langues officielles. Le promoteur y annonçait avoir soumis son rapport sur l'étude approfondie à Parcs Canada. Le communiqué précisait les coordonnées des quatre journées d'accueil à venir et indiquait à quel endroit le public pouvait consulter le rapport, y compris un site Web. Le communiqué a été diffusé à 150 particuliers et représentants des médias, y compris des représentants de la presse écrite et de la presse électronique, à 23 intervenants et à plusieurs ministères.
  • Envoi de la fiche de renseignements/de commentaires - Une courte fiche de renseignements et de commentaires a été produite en français et en anglais. Elle a été versée au site Web d'IRIS Environmental Systems et envoyée par la poste aux 3 423 personnes dont le nom figurait sur la liste d'envoi. Cette fiche de renseignements indiquait aux lecteurs où ils pouvaient consulter le rapport sur l'étude approfondie, comment faire pour participer au processus de consultation, où et quand auraient lieu les journées d'accueil et comment procéder pour faire connaître leurs commentaires.
  • Expositions dans des bibliothèques, juin et juillet 1999 - Des présentoirs autoportants contenant notamment des exemplaires du rapport sur l'étude approfondie ainsi que des fiches de renseignements et de commentaires ont été installés dans les bibliothèques de Jasper, de Hinton, d'Edson, d'Edmonton, de Lloydminster, de Grande Prairie, de Red Deer, de Fort McMurray, de Banff et de Valemount.
  • Remise d'une trousse d'information aux députés fédéraux et provinciaux de la région, fin juin 1999 - Une trousse contenant des communiqués, les fiches de renseignements et de commentaires et de l'information sur les journées d'accueil a été envoyée à 10 députés fédéraux et provinciaux de la région.
  • Journées d'accueil, juin et juillet 1999 - Ski Marmot Basin et sa firme d'experts-conseils ont organisé des journées d'accueil à Calgary le 28 juin 1999, à Edmonton le 29 juin 1999, à Hinton le 6 juillet 1999 et à Jasper le 7 juillet 1999. La publicité concernant les journées d'accueil a été diffusée dans le National Post, le Calgary Herald, l'Edmonton Journal, le Jasper Booster, le Hinton Parklander et Le Franco. Les participants aux journées d'accueil ont pu voir des cartes, des expositions, un diaporama continu, des exemplaires du rapport sur l'étude approfondie et divers autres documents. Des représentants de l'équipe chargée de l'étude, de Ski Marmot Basin et de Parcs Canada étaient sur les lieux pour répondre aux questions. Des fiches d'inscription et de commentaires ont été distribuées.

Commentaires du public - Points saillants

  • Plus de 3 423 particuliers et représentants de groupes des quatre coins du pays ont reçu des trousses d'information sur la proposition du chaînon Eagle et l'étude approfondie.
  • Des communiqués ont été envoyés à plus de 150 représentants des médias et intervenants du pays.
  • Au total, 107 personnes, y compris des représentants des médias, ont assisté aux journées d'accueil.
  • Le promoteur a reçu 126 des 3 423 fiches de commentaires distribuées.
  • Au total, 67,4 % des 126 répondants se sont prononcés en faveur du projet, 21,4 % ont dit s'y opposer et 11,1 % étaient indécis.
  • Cinq groupes d'intervenants clés ont renvoyé des fiches de commentaires et cinq autres groupes ont présenté trois mémoires officiels. Le promoteur a répondu par écrit aux commentaires et aux préoccupations formulés dans les mémoires, et il a révisé le rapport sur l'étude approfondie en conséquence.
  • Le promoteur a consulté Parcs Canada avant de répondre aux préoccupations exprimées par le public et de modifier sa proposition.

Au nom de Ski Marmot Basin, Strategy Plus a rédigé un rapport sur le processus de consultations publiques, tandis qu'Iris Environmental Systems a résumé par écrit les commentaires des participants et les réponses fournies par l'équipe d'experts-conseils et le promoteur.

Parcs Canada a entrepris une analyse et une vérification du programme de consultations publiques mené par Ski Marmot Basin et son cabinet d'experts-conseils. Il a conclu que le programme avait permis au promoteur d'atteindre l'ensemble des objectifs établis :

  • Le promoteur a déployé beaucoup d'efforts pour renseigner les Canadiens qui s'intéressaient à ce projet, et il a entrepris la rédaction d'un rapport sur l'étude approfondie. Pour ce faire, il a eu recours à toute une gamme de moyens de communication.
  • L'information rédigée pour renseigner les Canadiens sur ce projet était détaillée et équilibrée. Parcs Canada a eu l'occasion de la passer en revue avant sa diffusion.
  • Les particuliers et les groupes intéressés se sont vu offrir de multiples occasions et moyens de commenter le projet et le rapport sur l'étude approfondie.
  • En tant qu'autorité responsable, Parcs Canada a reçu du promoteur un rapport complet fournissant des détails sur le programme de participation du public, toute la documentation rédigée à des fins d'examen public, une liste de tous les intervenants et une analyse des commentaires.

Mesures d'atténuation et effets résiduels importants

Parcs Canada et le promoteur ont eu recours à une méthodologie d'évaluation normalisée pour cerner et évaluer les incidences environnementales des activités de construction et d'exploitation d'un télésiège et de pentes de ski sur le chaînon Eagle. En voici les étapes :

  • détermination des activités prévues dans le cadre du projet
  • détermination des enjeux environnementaux
  • détermination des répercussions environnementales possibles
  • choix de mesures d'atténuation
  • détermination des effets résiduels sur l'environnement
  • détermination de l'importance des effets résiduels.

Conformément à la portée du projet et à la portée des facteurs à considérer, le promoteur a cerné les activités découlant du projet, la zone touchée par les travaux et les répercussions éventuelles sur l'environnement, et il a ensuite proposé des mesures d'atténuation. De plus, le promoteur a cerné les effets résiduels du projet sur l'environnement.

Pour l'autorité responsable, en l'occurrence Parcs Canada, l'objet d'une évaluation environnementale se résume toujours à la question suivante : le projet est-il susceptible d'avoir d'importants effets néfastes sur l'environnement? À l'issue d'un examen préalable ou d'une étude approfondie, l'autorité responsable doit établir si le projet risque d'avoir d'importantes répercussions écologiques, compte tenu des mesures d'atténuation proposées. Elle peut également tenir compte des effets secondaires, notamment sur la santé et les conditions socioéconomiques, le patrimoine physique et culturel, les pratiques actuelles d'utilisation des terres et des ressources à des fins traditionnelles par les Autochtones et, enfin, les ouvrages, les sites ou les objets d'importance historique, archéologique, paléontologique ou architecturale, lorsque ceux-ci sont engendrés par des changements écologiques attribuables au projet. Voici les critères établis pour déterminer les incidences négatives directes et les effets secondaires d'un projet donné :

  • disparition d'espèces rares ou en danger de disparition
  • réduction de la diversité des espèces
  • perte d'habitats productifs/d'importance cruciale
  • transformation de paysages naturels
  • effets toxiques sur la santé humaine
  • réduction de la capacité des ressources renouvelables de répondre aux besoins des générations actuelles et futures
  • perte de terres et de ressources actuellement utilisées à des fins traditionnelles par les Autochtones
  • disparition de futures possibilités d'utilisation ou de production de ressources

À l'aide des critères qui précèdent et de l'orientation exposée dans le Guide de référence : Déterminer la probabilité des effets environnementaux négatifs importants d'un projet (Agence canadienne d'évaluation environnementale, 1994), Parcs Canada conclut, à la lumière des mesures d'atténuation proposées, que le projet n'aura aucun effet résiduel néfaste sur le climat et la qualité de l'air; la géologie et les reliefs, l'hydrologie et les bassins hydrographiques; les poissons; les dangers naturels; la santé publique; les conditions socioéconomiques; les intérêts autochtones; les objets, les sites ou les ouvrages d'importance historique, archéologique, paléontologique ou architecturale; le patrimoine physique et culturel; l'utilisation des terres et les installations récréatives régionales.

Le projet risque toutefois d'avoir des effets résiduels néfastes sur le sol, la végétation et les communautés végétales, certaines espèces animales et certaines ressources visuelles. Parcs Canada doit donc établir, en tenant compte des stratégies d'atténuation proposées, si les risques rattachés à ces effets résiduels sont élevés et, le cas échéant, s'il y a lieu de considérer ces répercussions comme « importantes ». Au nombre des critères employés pour déterminer l'importance des effets résiduels, il faut citer l'envergure, l'étendue géographique, la durée et la fréquence, la réversibilité et le contexte écologique.

Il va sans dire que le projet engendrera des changements à long terme au sol, à la végétation, aux communautés végétales et au paysage des environs. Pour pleinement comprendre l'exposé qui suit sur l'importance des effets résiduels, le lecteur est prié de lire cette section conjointement avec l'information présentée dans la section à venir - Effets cumulatifs.

Il faut nécessairement perturber le sol pour construire les fondations des pylônes et des terminus du télésiège, aménager la zone d'attente du télésiège, modifier le tracé du sentier de montagne et réaménager les environs immédiats de la piste d'accès à la pente supérieure. Pour réduire ces perturbations au minimum, le promoteur restreindra la superficie du sol à niveler et à excaver. L'aire perturbée sera d'une superficie d'environ 3 000 m 2 ou 0,33 p. 100 de 1 km2. L'envergure et l'étendue géographique des perturbations causées au sol sont faibles si on les compare à la superficie visée par le bail de la station de ski (6,9 km2) et à la superficie du parc national Jasper. Les perturbations ne surviendront qu'une seule fois, mais elles sont essentiellement irréversibles sur le plan pédologique. En revanche, les impacts sur la productivité du sol sont réversibles si le projet est abandonné, et le site, remis en état. Le promoteur stabilisera promptement le sol mis à nu pendant les travaux de construction afin d'éviter l'érosion. De même, il procédera rapidement à la remise en état des surfaces dénudées à la fin des travaux de construction, et il exécutera un programme de surveillance permanent pour assurer l'application des mesures de suivi qui s'imposent. Pourvu qu'il n'y ait aucune érosion, les travaux envisagés ne perturberont pas le sol au-delà de quelques mètres de l'aire d'impact direct, par exemple le tracé des fondations des pylônes. Par ailleurs, il n'y a pas de type de sol rare dans le secteur.

Les travaux entraîneront des changements à long terme pour la végétation. Certains arbres et arbustes seront abattus le long du tracé du télésiège, sur les futures pentes de ski et dans les clairières. Pour faciliter la descente des pentes en ski et l'exploitation du télésiège du chaînon Eagle dans les années subséquentes, le promoteur empêchera la repousse des arbres et des arbustes. Selon toute vraisemblance, ces mesures changeront peu à peu la composition du tapis végétal, les espèces qui aiment le soleil devenant progressivement les espèces dominantes des communautés végétales. Le promoteur s'attend à ce que les travaux d'éclaircissage exposent certaines espèces à la pleine lumière du soleil, ce qui entraînera une réduction des parcelles de camarines noires. Ce processus s'assimile en gros à un feu échappé ou à un brûlage dirigé. De plus, l'extraction de la biomasse végétale par l'éclaircissage modifiera le cycle du carbone et des nutriments, qui influe sur le développement des sols. L'ampleur de ces changements est connue depuis plusieurs années, et elle a été acceptée lors de la reconduction de la politique préconisant le maintien des quatre stations de ski des parcs nationaux des Rocheuses.

Des plantes rares et uniques ont été trouvées dans les environs du chantier de construction proposé. À la lumière de ces découvertes, plusieurs modifications ont été apportées au projet (tracé physique, calendrier des travaux, techniques de construction et exploitation) pour éviter de nuire aux plantes spéciales. Des botanistes seront présents sur les lieux pour définir et diriger les mesures de protection à prendre, et ils assureront l'exécution d'un projet de surveillance permanent jusqu'à la phase opérationnelle du projet. Les mesures de suivi qui s'imposent seront prises. En outre, le promoteur procédera à des travaux d'éclaircissage pour préserver la composition du couvert forestier. Aucun pin blanc d'Amérique ne sera abattu.

La végétation qui sera touchée par le projet occupe une superficie de 6,71 ha, soit environ 1 p. 100 de la superficie visée par le bail de la station de ski (l'analyse des effets cumulatifs qui suit présente des détails supplémentaires sur la superficie et l'écologie). Cette étendue géographique est considérée comme faible, compte tenu de la superficie de 1 122 700 ha qu'occupe le parc national Jasper. Dans le cas des peuplements forestiers, les changements seront considérables; dans le cas des arbustes et du tapis végétal, ils seront moins importants. Dans les deux cas, cependant, les effets de ces modifications se feront sentir tant et aussi longtemps que la station de ski sera en exploitation. Ces changements sont considérés comme étant d'envergure normale dans le cas de l'aménagement de pentes de ski. Ils ont d'ailleurs été acceptés en principe au moment de l'approbation du plan à long terme de la station de ski Marmot Basin. Ces changements seraient réversibles, quoique à long terme, soit par la succession naturelle, soit par des travaux de remise en état, dans l'hypothèse où la station de ski serait abandonnée dans l'avenir. Tout bien considéré, Parcs Canada conclut que, à la lumière des mesures d'évitement et d'atténuation proposées, le projet risque peu d'avoir d'importants effets résiduels néfastes sur la végétation, compte tenu de l'emplacement de la station de ski Marmot Basin et de la grande superficie du parc national Jasper.

Le grizzli, le caribou des bois et la chèvre de montagne sont les principales espèces qui risquent d'être perturbées par le projet du chaînon Eagle. Ces trois espèces fréquentent la région. La présence de la station de ski Marmot Basin depuis plus de trois décennies semble toutefois avoir incité les chèvres et les caribous à éviter les environs immédiats. Il s'est ainsi développé un nouvel équilibre qui permet à ces espèces de continuer à fréquenter l'habitat avoisinant et, à l'occasion, de se rendre relativement près de la station de ski pour gagner des créneaux d'habitat uniques, par exemple des dépôts de minéraux et la vallée du cours moyen du Whistlers. Quant au grizzli, il continue de fréquenter Marmot Basin : il traverse les pentes de ski et circule sous les télésièges, sans toutefois s'y éterniser. En revanche, l'ours noir peut errer longuement à proximité des installations de ski pendant qu'il cherche sa nourriture. La réduction possible des parcelles de camarines noires pourrait entraîner la disparition d'une source de nourriture de prédilection pour le grizzli; malgré tout, la superficie touchée est minuscule en comparaison avec le nombre total d'hectares de camarines noires qui poussent dans le parc national Jasper. En outre, il est prévu que ces changements surviendront à long terme, de sorte qu'ils ne risquent pas d'entraîner la perte d'un habitat crucial pour le grizzli.

Depuis la création de la station de ski, le caribou des bois et la chèvre de montagne tendent à éviter le secteur. Par conséquent, le projet risque peu de leur nuire. Le promoteur a réitéré le fait que le nouveau télésiège ne facilite aucunement la tâche des skieurs qui seraient tentés d'accéder au cours supérieur du ruisseau Whistlers ou aux terrains hors limite se trouvant derrière Marmot Basin, secteurs faisant partie de l'habitat des chèvres et des caribous. Cette question primordiale a été soulignée lors de l'approbation du plan original, et l'enjeu conserve toute son importance dans l'optique du maintien de la sécurité et de l'efficacité de l'habitat faunique de ces deux espèces. Ainsi, compte tenu de leur ampleur et de leur étendue géographique, les impacts du projet sont peu susceptibles d'avoir un effet résiduel important sur le caribou et la chèvre de montagne.

Les grizzlis fréquentent occasionnellement la station de ski en été. Bien qu'il y ait suffisamment d'espace pour leur permettre d'éviter les environs immédiats de Marmot Basin, il subsiste des risques que certaines bêtes pénètrent dans le chantier. Le calendrier de construction sera établi de façon à concentrer les travaux dans les mois d'hiver, afin de réduire au minimum les risques de perturbation pour les animaux qui sont actifs en été, particulièrement le grizzli. Néanmoins, certaines activités de construction devront être réalisées au cours d'un été. C'est la raison pour laquelle le promoteur a proposé un train de mesures pour dissuader les ours de s'approcher du chantier et pour stopper les travaux en cas d'affrontement avec une bête. Outre le personnel d'entretien, personne ne fréquente Marmot Basin en été, et le promoteur s'abstient de proposer ou d'envisager un programme d'activités récréatives estivales pour le secteur.

Dans sa proposition, le promoteur expose une série de mesures détaillées pour éviter les conflits directs avec les espèces animales qui pourraient s'approcher du chantier de construction. En outre, il a défini des trajectoires de vol pour les hélicoptères et proposé des mesures d'atténuation pour toute autre activité potentiellement perturbatrice.

Le promoteur embauchera un agent de surveillance et l'habilitera à prendre des mesures de protection de l'environnement ainsi qu'à gérer adéquatement les imprévus.

Compte tenu des mesures d'atténuation proposées, Parcs Canada conclut que le projet risque peu d'accroître les perturbations occasionnées aux espèces animales fragiles (grizzli, caribou des bois et chèvre de montagne) ou d'engendrer pour elles d'importants effets résiduels à long terme. Il est peu probable que le projet entraîne de graves perturbations supplémentaires pour les animaux qui fréquentent actuellement le secteur. Dans le cas des générations d'animaux à venir, il n'y a aucun impact, ni positif, ni négatif.

Le projet modifiera le paysage des environs, surtout pour les visiteurs se rendant en téléphérique au sommet du mont The Whistlers, qui se trouve non loin de la station de ski. Le télésiège et les nouvelles pentes de ski viendront s'ajouter aux installations qui trahissent l'existence de Marmot Basin depuis ce sommet. De plus, la partie supérieure du nouveau télésiège et la roue de treuil du terminus seront visibles depuis un grand nombre de belvédères aménagés dans la vallée de l'Athabasca, près de Jasper, depuis de nombreux endroits le long de la route Yellowhead et depuis divers sentiers de randonnée, tant dans la vallée que dans le secteur du mont Signal. Les installations de Marmot Basin seront visibles depuis une distance variant de 9 à 30 km; pour la plupart des observateurs, il faudrait donc un effort conscient pour détecter la présence du nouveau télésiège depuis un point de vue autre que le mont The Whistlers. Par conséquent, la plupart des visiteurs qui se rendent au parc national Jasper risquent fort peu de remarquer les changements apportés au panorama. Les ouvrages seront couverts de peinture antireflet, et la couleur choisie se fondra au paysage, de façon à être difficilement visible depuis les points de vue susmentionnés. L'effet visuel est rapidement réversible, s'il advenait à l'avenir que le télésiège du chaînon Eagle soit abandonné et enlevé. Par conséquent, l'effet de la station de ski Marmot Basin sur le paysage est négligeable.

Effets cumulatifs et absence nette d'incidence environnementale négative

L'évaluation des effets cumulatifs met l'accent sur un certain nombre d'activités ou de projets, antérieurs, actuels et futurs, dont les effets se combinent pour créer une perturbation écologique plus grande que l'impact des projets individuels. Les milieux fragiles peuvent s'adapter aux effets d'un faible nombre de perturbations réparties dans le temps et dans l'espace. Cependant, l'effet conjugué d'un grand nombre de perturbations individuelles concentrées dans le temps et dans l'espace peuvent étouffer la faculté d'adaptation de la nature. Il s'ensuit une altération de l'intégrité écologique qui peut entraîner des changements irréversibles à l'écosystème.

Le projet du chaînon Eagle s'inscrit dans le droit fil du plan à long terme approuvé pour la station de ski Marmot Basin. Le promoteur a respecté le cadre de référence en menant une analyse approfondie des effets cumulatifs éventuels de son projet. Il a de plus défini un cadre temporel et spatial et analysé les facteurs biophysiques, les conditions sociales et les éléments de l'infrastructure. Les projets antérieurs, actuels et prévisibles ont été pris en compte lorsqu'il y avait risque d'incidences environnementales.

Le promoteur a conclu que le projet risquait peu d'avoir d'effets néfastes importants et durables sur les éléments sociaux ou l'infrastructure, que ce soit sur les lieux ou dans un secteur plus vaste d'interaction synergique possible. Le promoteur n'a pas à construire de route ou de résidence permanente ou saisonnière pour le personnel, ni à créer une nouvelle infrastructure de services publics, ni à instituer de nouveaux services d'accueil, ni encore à mettre en place de nouveaux services sociaux pour le public. Les systèmes actuels d'approvisionnement en eau, d'épuration des eaux usées et d'élimination des déchets solides sont suffisants ou seront améliorés sur place au besoin.

Aucun projet semblable n'est prévisible dans la zone subalpine supérieure et alpine du parc national Jasper. Ce projet ne vient s'ajouter à aucune autre activité entreprise dans des écorégions similaires à l'extérieur de Marmot Basin. Les travaux prévus ne contribueront donc pas à intensifier des impacts existants ou à créer de nouveaux impacts dans un secteur qui ne convient pas à ce type d'activité, par exemple une destination touristique populaire comme le mont Edith Cavell ou le champ de glace Columbia. La station de ski Marmot Basin s'étend sur 6,9 km 2, ce qui représente 0,06 p. 100 de la superficie totale du parc national Jasper (11 227 km2). Dans les limites de la station de ski, les zones subalpine supérieure et alpine qui seront altérées par ce projet occupent 6,71 ha. Ainsi, les superficies perturbées de Marmot Basin s'élèvent à 163,6 ha ou à 24 p. 100 du terrain visé par le bail de la station de ski (694 ha). À l'échelle du parc entier, l'habitat perturbé par la station de ski équivaut à 0,04 p. 100 des 395 000 ha de zone subalpine supérieure et alpine.

Collectivement, les projets antérieurs, proposés et possibles qui découlent du plan à long terme de Marmot Basin ont un effet direct sur moins de 0,5 p. 100 de tous les habitats considérés comme moyennement ou hautement efficaces pour le grizzli et le caribou, deux espèces classées « vulnérables » par le CSEMDC. Les pertes d'habitat faunique résultant de l'aménagement de la station de ski Marmot Basin sont survenues il y a des années, et le projet du chaînon Eagle n'aggrave à peu près pas cet impact.

Le principe de l'absence nette d'incidence environnementale négative, qui guide Parcs Canada et les entreprises en exploitation sur les terres du parc, est inextricablement lié au système de classification par zones de Parcs Canada. Les stations de ski se trouvent dans la zone IV ? Loisirs de plein air. Cette zone réunit une concentration d'activités pour les visiteurs ainsi que des services et des installations d'appui, tels que ceux qui sont nécessaires à l'exploitation d'une station de ski. La décision stratégique d'autoriser les quatre stations de ski à poursuivre leurs activités dans les parcs nationaux des Rocheuses canadiennes implique forcément un certain réaménagement du milieu naturel de ces secteurs. Les arbres et les arbustes sont abattus pour faciliter l'aménagement de pentes de ski et de télésièges, et la repousse est jugulée; les sols et le tapis végétal sont perturbés par suite de la construction de pylônes, de bâtiments et de stationnements; la neige est damée et déblayée, et, dans certains cas, il faut produire de la neige artificielle. Les perturbations de ce genre sont interdites dans les zones I, II et III. Le défi des stations de ski consiste à ne pas entraîner d'incidences environnementales négatives nettes en sus des perturbations environnementales minimales qui sont jugées nécessaires à la mise en oeuvre du plan à long terme approuvé. Les plans de chaque station de ski ont été soumis à une évaluation environnementale avant d'être approuvés, et la protection de l'environnement est demeurée une condition prioritaire à leur approbation. Parcs Canada travaille avec des exploitants et des propriétaires de stations de ski depuis plus de 40 ans, et cette concertation a permis aux deux parties d'acquérir des compétences et d'adopter des procédures jugées mutuellement satisfaisantes pour la gestion de stations de ski dans les parcs nationaux. Les techniques à impact minimal, dont bon nombre sont restrictives et peu courantes dans les stations de ski exploitées à l'extérieur des parcs nationaux, représentent la norme attendue.

Comme il a déjà été expliqué plus haut, Parcs Canada est convaincu que le promoteur a bien cerné les impacts éventuels du projet et qu'il a proposé des mesures d'atténuation acceptables. De plus, l'analyse des effets cumulatifs lui permet de conclure qu'il est improbable que les effets résiduels se combinent pour engendrer des effets cumulatifs néfastes d'envergure inacceptable. De même, Parcs Canada n'entrevoit aucune incidence négative nette en sus des perturbations écologiques normalement attendues de projets d'aménagement de télésièges et de pentes de ski, travaux qui s'inscrivent d'ailleurs dans le cadre du plan approuvé.

Conformité avec les lignes directrices provisoires

Le 26 avril 1999, la ministre a annoncé une série de directives à l'intention des stations de ski des parcs nationaux. Ces directives comprenaient notamment des lignes directrices provisoires à l'intention de Parcs Canada et des propriétaires de stations de ski, pour qu'ils soient mieux en mesure de gérer les projets qui pourraient leur être présentés d'ici à ce que soient élaborées les lignes directrices définitives. Voici les principaux éléments des lignes directrices provisoires :

Les nouveaux projets proposés pour les stations existantes ne seront envisagés que si les conditions suivantes sont réunies :

  1. le projet n'accroît aucunement la capacité de la station de ski établie dans les plans à long terme existants;
  2. le projet est prévu dans le plan à long terme existant;
  3. le projet a fait l'objet d'une évaluation satisfaisante dans le cadre du processus prévu par la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale;
  4. il est établi que le projet n'aura aucun effet cumulatif négatif aussi bien à l'échelle locale qu'à l'échelle régionale.

La construction d'un télésiège et l'aménagement de pentes de ski sur le chaînon Eagle s'inscrivent dans le « plan officiel » à long terme qui a été approuvé pour la station de ski Marmot Basin. Ce plan fixe à 6 500 skieurs par jour la capacité d'accueil maximale de la station de ski. La capacité quotidienne actuelle, telle qu'elle est calculée par le promoteur, se chiffre à 3 401 skieurs par jour. Il s'agit là d'une moyenne confortable pour Marmot Basin. Ces trois dernières saisons, le nombre de skieurs par jour n'a dépassé 3 500 qu'au cours de 15 journées, le nombre le plus élevé ayant été de 4 180 skieurs, enregistré le 30 janvier 1999. Le promoteur indique que le projet permettra à la station d'accueillir 105 skieurs de plus par jour, ce qui portera la capacité quotidienne à 3 506 skieurs. Ce chiffre se situe bien en deçà du plafond approuvé des 6 500 skieurs par jour.

Le promoteur a présenté les résultats de son évaluation des effets cumulatifs en tenant compte du risque d'impact supplémentaire, tant à l'échelle locale qu'à l'échelle régionale.

Conclusion préliminaire

Parcs Canada a examiné les résultats de l'évaluation environnementale approfondie menée par le promoteur ainsi que les mesures d'atténuation exposées dans la proposition. Un vaste programme de consultations publiques a été exécuté, et l'expertise d'autres ministères fédéraux a été sollicitée. Diverses solutions de rechange ont été examinées, et des modifications au projet ont été proposées pour éviter ou atténuer les risques de répercussions écologiques. Le promoteur a respecté les principes relatifs aux effets cumulatifs et à l'absence nette d'incidence environnementale négative. Enfin, il a proposé un programme de surveillance et de suivi.

Parcs Canada établit que le projet est conforme à la Loi sur les parcs nationaux, au Plan directeur du parc national Jasper, au plan officiel approuvé pour l'aménagement à long terme de la station de ski Marmot Basin et aux lignes directrices provisoires à l'intention des stations de ski des parcs nationaux. Ce projet respecte donc les politiques en vigueur et le plan approuvé.

L'étude approfondie de ce projet fait actuellement l'objet d'un examen en vertu de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale. Les études, les analyses et l'évaluation menées jusqu'ici révèlent que le projet risque peu d'avoir d'effets cumulatifs importants, que ce soit à l'échelle locale ou à l'échelle régionale. Comme il est conscient que le processus d'examen et d'évaluation en matière d'environnement n'est pas encore terminé, Parcs Canada ne tire donc qu'une conclusion préliminaire, à savoir : il est peu probable que le projet ait d'importants effets néfastes sur l'environnement de Marmot Basin ou sur le territoire plus vaste du parc national Jasper. La décision finale concernant l'importance des répercussions environnementales et les inquiétudes du public sera rendue une fois terminé l'examen de l'étude approfondie mené par l'Agence canadienne d'évaluation environnementale.

Rédigé par :
Bruce F. Leeson

Approuvé par :
Ron Hooper

Avril 2000